Le syndrome de l’imposteur est un phénomène psychologique dans lequel une personne doute de ses réalisations, a un sentiment persistant de ne pas être légitime ou compétente, suffisamment à la hauteur de la situation (souvent au niveau professionnel, mais cela peut concerner d’autres domaines de vie).
Et elle craint en permanence d’être “démasquée” comme totalement incompétente, donc où n’importe quelle réalisation et affirmation de soi, de ses qualités, de la valorisation de son travail, devient comme une épreuve, une montagne à surmonter.
Même d’ailleurs si elle est objectivement très compétente et réussit, il y aura toujours un fond de comparaison aux autres (à ses collègues, ses partenaires), qui peut appuyer sur des complexes d’infériorité (l’autre étant toujours forcément plus légitime, compétent, donc méritant plus de réussir que soi).
Les individus touchés par ce syndrome ont comme une occultation de leur propre valorisation personnelle et attribueront souvent leurs succès à des facteurs externes et extérieurs à eux, comme la chance, le hasard, les collègues, plutôt qu’à reconnaitre leurs propres compétences et efforts dans l’affaire.
Ce syndrome touche en général un peu plus fréquemment et fortement les femmes, même si elles ont réussi leur vie d’ailleurs ! Mais où elles ne se sentiront pas à leur place, pas utile dans leur fonction, dans une certaine stérilité, futilité, superficialité…
Souvent ce syndrome se traduit au final par une anxiété beaucoup plus importante, où des crises d’angoisse, de panique, de spasmophilie, qui peuvent être plus importantes, et où le monde intérieur émotionnel peut ressurgir beaucoup plus facilement au niveau psychosomatique.
Dans la durée, cela est souvent épuisant pour l’individualité, à force de doutes constants, de peurs sur l’image et sur la compétence que l’on montre aux autres, d’une intransigeance qui peut être très importante envers soi même, d’un perfectionnisme exacerbé et excessif, ce sont des terrains très fertiles au burn out, à l’épuisement, ainsi d’ailleurs qu’à la Dépression (nous verrons qu’astrologiquement aussi, souvent les facteurs d’Ombre et de dépression endogène sont liés au syndrome de l’imposteur).
Parfois, cela peut prendre naissance dès l’enfance, dans le lien à un parent, souvent le “parent normatif” d’ailleurs, qui a pu être très exigeant dans son éducation, en plaçant une barre haute (inatteignable), et aussi en dénigrant facilement, ou en manquant d’encouragements envers l’enfant (et si le parent a réussi sa vie, cela peut se superposer dans un complexe de ne pas réussir à faire aussi bien).
Facteurs astrologiques du syndrome de l’imposteur
Ceux qui connaissent un peu le clavier astrologique auront reconnu des traits très communs à certains archétypes…
On retrouve par exemple beaucoup le poids d’une Vierge ou d’une Balance forte, ou ce peut être une Maison 6 et une Maison 7 particulièrement valorisées et énergétiques (avec des implantations planétaires complexes dedans).
Plus on aura des planètes personnelles ou sensibles impliquées, comme le maitre du thème, des facteurs d’Anima / d’Animus, les luminaires (Soleil / Lune), des facteurs karmiques ou des facteurs d’Ombre (noeuds lunaires, Lune Noire, Saturne, Pluton), etc, plus cela sera sensible et prégnant sur l’individualité et la destinée.
Un Saturne fort peut également être impliqué dans ce syndrome de l’imposteur, surtout si il est maléficié ou dans des aspects compliqués et qu’il pèse sur l’affirmation personnelle, le rayonnement, la confiance en soi.
Les énergies saturniennes sont liées d’ailleurs au “parent normatif” de la psychologie moderne, celui qui impose des règles, des limites, et qui doit préparer l’enfant, de gré ou de force, à la confrontation sociale, mais qui peut donc être aussi le père fouettard sapant la confiance par sa sévérité.
Donc on pourrait aussi retrouver par exemple une Maison 10 complexe ou un Chiron Capricorne, qui sont des vecteurs de blessures et de doutes liés au fait de prouver sa valeur au monde.
Également, comme Vénus est le système des valorisations, si elle est maléficiée ou dans une configuration compliquée, elle sera plus facilement susceptible d’agir comme un facteur d’hésitation sur son amour propre…
Comment lutter contre le syndrome de l’imposteur ?
Lutter contre le syndrome de l’imposteur nécessite une combinaison d’actions concrètes et d’évolutions psychologiques majeures qui permettent des stratégies efficaces pour surmonter ce sentiment d’imposture.
Bien évidemment, il sera capital en cela en premier lieu de bien s’appuyer sur ses cycles astrologiques, Progressions Secondaires et Transits, pour surfer dessus, et savoir quand faire quoi et comment le faire (ou quand on peut connaitre des épreuves plus fortes dessus aussi !).
La toute première étape est une bonne compréhension et conscientisation du syndrome !
Car si déjà on n’a pas conscience de quelque chose, et qu’on ne le comprend pas, il sera vécu de manière compulsive et il sera plus dur de s’en défaire, de s’en émanciper…
Si vous vous reconnaissez, à la fois dans la description initiale que j’en ai fait, et dans les facteurs astrologiques impliqués, il est fort probable que vous soyez concerné par ce syndrome.
Il s’agit donc d’avoir une compréhension la plus juste possible sur les archétypes (Signes, Maisons, Planètes, Aspects), d’en comprendre les faiblesses, mais aussi les forces qui permettent de compenser !
Tout est une question d’équilibre en cela, chaque signe, chaque planète, chaque aspect, a des qualités et des défauts, ce n’est jamais tout blanc ou tout noir, mais surtout selon l’endroit où l’on place consciemment le curseur.
Ailleurs dans le thème natal, il y a forcément aussi d’autres facteurs astrologiques qui se jouent, et ce peut être des planètes dignifiées, des aspects harmoniques, qui seront comment autant d’atouts supplémentaires pouvant aider dans la confiance en soi et en ses qualités, pour surcompenser.
Analysez les choses objectivement , le thème natal est un atout très important et puissant pour cela, car il matérialise froidement tout un ensemble à gérer (une totalité), et avec lequel on ne peut pas tricher.
Essayez de développer les polarités inverses ou opposées, de ce qui est subi ou vécu.
Par exemple, face à l’angoisse, à la nervosité, rien ne vaut le travail sur le souffle et la méditation pour aider à canaliser cela.
Idem, si vous êtes trop perfectionniste et jamais satisfait du résultat, fixez vous des délais limites et des dates à ne pas dépasser, et avec discipline tenez vous y !
Le meilleur remède contre le sentiment d’inutilité et de stérilité, c’est encore de suivre son instinct pour réaliser “sa vocation”, c’est à dire l’ensemble de son thème natal, dans sa totalité, non en écoutant seulement une partie et en frustrant l’autre…
Cela est difficile, mais en vaut vraiment la peine ! Aussi vous pouvez essayer différentes techniques psychologiques pour vous aider en cela, l’astrologie en est une, mais ce pourra être également l’Ikigaï, l’ennéagramme, etc.
Ne gardez pas les choses pour vous, essayez d’en parler à un proche, un ami, un collègue de travail, un thérapeute, pour qu’il ait un regard plus objectif sur les choses, sur vos réalisations, et qu’il puisse vous guider pour l’épanouissement de vos qualités réelles et la meilleure connaissance de vos réelles imperfections.
Changez votre vision de “l’échec” ! Comme le dit l’adage : “Soit je réussis, soit j’échoue et alors j’apprends, donc je réussirai la prochaine fois !”
L’échec n’est pas une fin en soi, il peut être très formateur et peut permettre de rebondir plus tard, derrière, différemment, et en étant bien meilleur…
Souvent, derrière une personne qui a réussi, il y a simplement une série de nombreux échecs, la seule différence c’est qu’elle a persévéré.
Et il y a du reste plusieurs définitions possibles et personnelles de la réussite aussi !
A partir du moment où l’on a donné le meilleur de soi, ce simple fait est déjà une réussite en soi, il faut en avoir conscience…
Vous pouvez tenir à jour un journal intime ou un carnet de gratitude, où chaque jour vous prenez l’habitude de mettre ce pour quoi vous êtes reconnaissant, ce dont vous êtes satisfait dans vos réalisations, vos rencontres, votre travail.
Il reste important comme le disent les bouddhistes “d’entrer en amitié” avec soi même”.
Donc posez vous la question : est ce que l’intransigeance dont je fais preuve avec moi même, je la pratiquerai avec un ami ?
Si vous vous dites des mots à vous même que vous n’oseriez pas dire à un ami, il vous faut revoir en profondeur votre rapport à vous même et à vos actes…
Éviter toute procrastination, car souvent l’attente est vecteur de doutes, et mieux vaut agir, se lancer dans l’action, sans trop réfléchir, sans chercher à trop intellectualiser les choses.
Essayez en cela de vous appuyer sur les transits de Mars au présent notamment, pour les accompagner au mieux dans ce qu’ils viennent dynamiser.
Pensez d’ailleurs à diviser vos gros projets en plusieurs petites sous tâches, qui seront plus facilement réalisables et donneront une impression de progression plus rapide et valorisante !
Ne négligez pas par contre l’organisation, la stratégie, la planification, en prenant le temps de définir en amont les différentes étapes par lesquelles vous voulez progresser.
Ce peut être une simple “to do list”, qui là aussi aidera à compenser le sentiment d’imposture, puisque vous vous fiez à un plan plus grand.
Et évitez de trop focaliser sur le voisin ! Vous ne savez rien de la vie réelle des autres, prenez conscience de cela, et partant de là cela devient inutile de leur projeter dessus toutes les qualités du monde, alors qu’objectivement ils ont certainement eux aussi leurs propres problèmes à surmonter…
La seule comparaison valable de fond c’est de se demander si vous êtes une meilleure version de vous même aujourd’hui que vous ne l’étiez hier ?
Cela demande de savoir intégrer un certain égocentrisme sain.
C’est en appliquant ces différentes stratégies de manière cohérente et en vous appuyant sur vos cycles astrologiques que vous pourrez progressivement atténuer au mieux le syndrome de l’imposteur et développer une plus grande confiance en vos compétences et en votre valeur (le temps étant souvent un allié de poids pour aider à surmonter cela).
N’hésitez pas à laisser votre témoignage ci dessous, si vous êtes dans ce genre de configuration et/ou si cet article vous a été utile 🙂
Bonjour, c’est la première fois que je laisse un commentaire sur Internet, parce que je ne me reconnais que trop bien dans les configurations astrologiques que vous évoquez. Je coche toutes les cases ou presque ! Passion d’adolescence, l’astrologie s’est de nouveau imposée à moi il y a 2 ans, j’en ai repris l’étude, qui m’aide à conscientiser ce sentiment d’insuffisance afin de le dépasser. Je n’ai pas encore toutes les clés pour savoir à quelle belle configuration me raccrocher, ou comment réaliser pleinement mon thème… peut-être pourrez vous m’aider en ce sens quand j’aurai terminé ma formation astro de base pour mieux comprendre et échanger avec vous sur votre interprétation. Merci pour votre article bienveillant.
Bonjour,
Et bon courage alors dans vos apprentissages… 🙂
N’hésitez pas à me contacter par message privé quand vous vous sentirez prête…
Merci de votre article qui tombe à pic ! ( comme j’aime à le penser, il n’y a pas de hasard, que des synchronicités !.
Nous en avons déjà parlé ensemble, mais des piqures de rappel sont toujours bénéfiques 🙂 . ( stellium en vierge avec conjonction lune/saturne en vierge)
Bonne journée.
Oui, avec vos énergies natales, cet article a forcément un poids plus important et une résonance en vous… 🙂
Est ce que les conseils que j’évoque dedans vous sont utiles ?
Belle journée à vous aussi.
Merci pour cet éveil de conscience. Je me reconnais hélas tout à fait, et vos conseils tombent à pic.
Soleil scorpion en XII, Pluton en X carré d’un coté à Saturne retro en VIII et de l’autre à Venus/Lilith en Capricorne. MC en vierge aussi… donc en constante inquisition intérieure sur la valeur de mon travail d’artiste (peintre) au point d’être parfois coincé dans l’inertie. Avec mon Mars Belier en V (qui en progression n’est plus retro) je me dis qu’il faudrait alorsque je m’appuie sur ma Lune en Lion trigone à Neptune Sagittaire pour parvenir à faire rayonner mon Soleil?
Merci de m’avoir amené à cette réflexion, et à étudier mes progressions sous cet angle. Vos articles sont toujours très intéressants🙏🏻
Heureux si cet article vous aide à dégager certains conseils pour en sortir 🙂
Oui l’appui sur votre trigone Lune / Neptune est très important, et probablement l’avez vous fait instinctivement d’ailleurs, vu que vous êtes artiste, vous vous êtes dirigée naturellement vers lui…
Rien n’est perdu, tout peut être toujours à construire dans le présent pour agir en levier sur ce syndrome (il faut bien s’appuyer sur vos cycles du présent pour cela).
Merci profondément Christophe! Oui, vous avez raison, l’interprétation peut concerner d’autres domaines de la vie! En tout cas votre article est profond et très soutenant! Belle journée à vous!
Merci beaucoup 🙂
Beau week end à vous
merci beaucoup pour cet excellent article qui résume parfaitement la réalité de ce sujet ! très concernée entre autre par un puissant pôle Saturnien en Maison
6, agrémenté d’une Lilith très valorisée en Gémeaux…je confirme tout à fait vos analyses par mon parcours de vie .L’astrologie est un puissant outil , le seul à mon sens qui permet de comprendre nos ressentis , d’accepter notre bagage, et d’envisager nos possibles évolutions. …Merci pour la qualité de votre travail !
ui la configuration que vous évoquez peut être plus susceptible d’activer ce syndrome, mais si déjà vous arrivez à mettre de la conscience dedans, c’est 50% du travail qui peut être fait ! 🙂
L’astrologie aide beaucoup en cela…
Merci pour ce riche descriptif fort intéressant. Le thème natal est la carte d’identité à la naissance de la personne, mais rien n’est figé car la personne évolue tout au long de sa vie
Oui nous évoluons, encore heureux 🙂 enfin espérons le tout du moins……
wouaaa !
le schéma de l’imposteur, je l’ai vécu professionnellement alors que j’étais pourtant très efficace.
on m’a proposé des postes très intéressants à plusieurs reprises et j’ai fait systématiquement
marche arrière ne me sentent pas à la hauteur.
. Et aujourd’hui alors que j’ai 70 ans le 14 septembre, j’ai toujours ce sentiment qui subsiste que je n’aurai pas été à la hauteur. Mon mari n’a jamais compris pourquoi je me dénigrais tellement.
Merci Christophe pour cette remise à jour. Mais c’est trop tard pour moi désormais.
Josiane L.
Bonjour Josiane,
Oui c’est assez terrible ce que vous évoquez, mais ne désespérez pas, même à 70 ans, vous pouvez encore avoir certains leviers pour essayer de sublimer cela…
Je vous le souhaite en tous les cas, et j’espère que vous passerez déjà un bon anniversaire 2024 ! 🙂
Bonjour Christophe, ce que vous dépeignez est très juste. Je pense que pour s’en défaire ou se préserver du syndrome de l’imposteur une piste appropriée est de travailler sur soi et de comprendre que le monde du travail est extrêmement dur et exigeant, que l’on fait chacun et chacune comme l’on peut, au mieux en fonction de nos capacités et que la personne n’est pas seule responsable de sa souffrance, un environnement malsain peut détruire l’humain, notre responsabilité est de nous préserver et soit de quitter l’environnement toxique, soit de travailler sur soi en faisant valoir ses droits et en accomplissant ses devoirs au mieux. Je constate que c’est une piste efficace pour réduire la souffrance au travail. Chaque personne mérite d’être heureuse ou en tout cas la moins malheureuse possible dans sa vie. Merci du fond du coeur pour vos conseils très justes et qui se vérifient à l’épreuve des faits. J’ai envie d’ajouter de ne surtout pas écouter les personnes toxiques ou les discours moralisateurs qui ne savent rien de la souffrance vécue. Chaque pas accompli sur la montagne de la vie est déjà une victoire en soi et persévérer est essentiel! Merci encore Christophe et je vous souhaite une excellente soirée.
Bonjour Demoiselle des Lumières,
Merci pour votre témoignage et les pistes de travail évolutif que vous évoquez…
Là c’est vrai que j’ai peut être très tourné l’article sous l’angle du travail, mais ce syndrome peut avoir une répercussion plus vaste.
Belle journée à vous 🙂