Pour bien comprendre ce qu’est une synastrie en consultation astrologique, ce qu’elle n’est pas, ce qu’elle peut vous apporter, ce qu’elle ne vous apportera pas, il convient d’abord de bien comprendre ce qu’est le Thème natal et ce que sont les Prévisions astrologiques.
Si le thème natal d’un individu nous renseigne sur ses fondements latents, ses qualités potentielles à l’état de germes qu’il devra actualiser dans sa vie, une comparaison de thèmes nous permet de déceler quels sont les points communs, quelles sont les différences, quelles sont les projections susceptibles d’intervenir, et dans quelles mesures les actualisations des 2 thèmes peuvent elles interagir ?
Il y a 2 choses cependant qu’il ne faut jamais perdre de vue :
- 1- Il faut comprendre la teneur fondamentale du principe relationnel humain (quel que soit le type de relation) : quels sont les buts de la relation humaine ?
- 2- Il faut ensuite avoir pleinement conscience qu’aucune relation n’est intrinsèquement “toute bonne” ou “toute mauvaise” de manière statique figée dans le temps : comment juger de la “qualité” d’une relation ? Voir mon article sur Connaitre et comprendre la nature de ses relations.
Prenez le temps de lire les paragraphes ci-dessous pour bien comprendre les principes de la synastrie.
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“La rencontre de 2 personnalités est semblable au contact entre 2 substances chimiques : si il y a la moindre réaction, ce sont les 2 éléments qui sont transformés.”
Carl Gustav Jung
Lorsqu’on parle synastrie ou comparaison de thème c’est souvent de recherche de compatibilité amoureuse qu’il s’agit, on cherche à étudier les thèmes du couple, pour savoir si l’Amour est pour une nuit ou pour la vie ! 😉
Malheureusement, ou plutôt heureusement d’ailleurs, les choses ne sont pas si simples… mais avant d’aller plus loin sachez que la synastrie concerne tous les “types de couples”, c’est à dire qu’il s’agit avant tout d’une “étude relationnelle”, quelle que soit la relation. Vous pouvez comparez votre thème avec celui de votre patron, ou de votre voisin, ou de vos enfants… ou même pourquoi pas avec celui d’un pays ou d’une entreprise !
1- Principe relationnel humain : quel est le but d’une relation ?
L’être humain a tendance instinctivement à généraliser sa psychologie, il croit en général que ce qu’il pense, tout le reste du monde tend à le penser aussi de manière semblable, et il juge en conséquence les autres sur ce ressenti, sur cette propre mesure de lui même, il a tendance à croire sa réalité subjective comme étant universellement objective. Ainsi naisse directement des sentiments comme la jalousie ou l’orgueil, et tous les sentiments sous-jacents qui vont avec : “Si j’aime cela, alors tout le monde aime ou peut aimer cela”.
De fait, dans nos relations lorsque nous sommes confrontés à des agissements, nous sommes régulièrement déçus, attristés, étonnés, car nous n’arrivons pas consciemment à admettre les différences qu’il y a entre nous et les autres, nous n’arrivons pas à reconnaitre aux autres la valeur de leur propre subjectivité, nous “attendons d’eux” un comportement qui vient en réalité de nous, c’est une forme de ce qu’on appelle une “Projection” en psychologie.
Il en est ainsi absolument dans tous nos schémas relationnels : les amis et conjoints que l’on choisit, comme c’est aussi -surtout- le cas dans le cadre héréditaire, avec ses parents ou ses enfants (que l’on “subit”), ces schémas répétitifs trouvent ici le plus grand enracinement et en deviennent parfois épuisants d’incompréhension mutuelle récurrente…
La relation sociale est le terrain favori des projections inconscientes de toutes sortes, il est très difficile et même impossible de parvenir à une vision vraiment objective d’un partenaire social. C’est parce qu’en réalité notre “étalon de mesure” du relationnel est inadapté. C’est comme si on essayait de mesurer le volume d’une piscine avec un chronomètre, pas très pratique…
En réalité le relationnel humain ne peut, par définition, se mesurer de manière totalement objective… dans le meilleur des cas, on peut seulement prendre conscience du manque total d’objectivité qui nous caractérise (et c’est déjà beaucoup !), car en finalité ce que nous mesurons ici dans la relation c’est “nous même”, ou pour être plus précis, c’est la projection des qualités que nous faisons sur autrui que nous jugeons, mais pas le partenaire lui même.
Ainsi, les expériences auxquelles nous confronte la vie extérieure réfléchissent en partie ce qui sommeille en nous, nos relations humaines nous révèlent à nous même. Dans ces relations, on éveille des qualités chez les personnes rencontrées qu’elles auraient pu ne jamais manifester sans nous, de même que celles-ci éveillent en nous des qualités que l’on aurait pu ne jamais manifester sans elles. C’est là tout le mystère de l’alchimie d’une relation, ce que disait Jung, si il y a “réaction” dans une relation entre 2 personnalités, les 2 en sont modifiées.
Si nous pensons que tel partenaire a telle “qualité” c’est que nous même nous portons déjà cette “qualité” à l’intérieur, nous projetons ces “qualités” sur les personnes que l’on rencontre, et nous pensons que nous avons raison lorsque ces qualités se manifestent vraiment, mais qui nous dit que ces personnes auraient manifestées ces qualités sans notre rencontre ? au sein d’une autre rencontre, cette même personne pourra avoir une attitude intégralement différente…
Par nos projections des germes contenus dans notre propre psyché nous suscitons chez les autres des comportements, mais même si nous nions inconsciemment un coté de notre personnalité au détriment d’un autre, nous allons attirer inévitablement quelqu’un qui activera ce coté refoulé, la personne apparaitra sous la forme du destin, et nous “forcera” à être confronté à cet aspect enfoui de la personnalité. D’où l’intérêt de travailler à reconnaitre la valeur égale de toutes les dimensions de notre psyché pour mieux nous comprendre et mieux comprendre nos relations (voir Techniques de visualisation en astrologie psychologique).
Ces processus de projection sont inconscients, nous ne pouvons blâmer personne car nous les pratiquons et les ignorons tous, ils sont inhérents à la psyché humaine, il s’agit d’une part de la face cachée de notre ego qui est à l’oeuvre, on les retrouve au travers de nos Anima, Animus et Ombre.
Prendre conscience de tout cela et faire l’effort d’amener une relation fondée de manière inconsciente à un niveau plus conscient apporte inévitablement son lot de souffrances et de désillusions, car il s’agit fondamentalement de se confronter difficilement à soi même. Il est extrêmement difficile pour chacun de se remettre en question et de reconnaître que ce que l’on reproche aux autres fait en réalité aussi partie de nous même…
L’hypocrisie sociale nous berce depuis la tendre enfance avec des contes de fées où règne mariage d’Amour et amitié sincère, le tout totalement désintéressé, mais la réalité de la vie prouve, à notre stade d’évolution actuel, que les nécessités matérielles (y compris bassement physiologiques ou socio culturelles) sont souvent le premier moteur d’interactions sociales.
Nous nous rencontrons car nous avons besoin de l’autre (pour de multiples raisons, argent, sexe, position sociale…), aussi parce que nous avons peur (solitude, pression sociale traditionnelle ou religieuse, regard des autres…), beaucoup de motifs égocentriques; très rarement nous prenons en considération notre partenaire pour ce qu’il est vraiment, très rarement nous portons attention à ses besoins à lui.
Le but fondamental de toute relation, quelle qu’elle soit, est l’aspect évolutif “réactif” qu’elle produit sur la psyché de la personne, ce sont les relations sociales, et toutes les interactions qu’elles produisent, qui font progresser sur le chemin de l’Individuation. Vu sous cet angle, toutes les difficultés relationnelles que l’on peut rencontrer sont “simplement” un facteur de développement comme un autre !
“Nous oublions souvent que nous ne formons pas des relations dans le but d’être heureux. Nous construisons une relation pour combler un manque. La relation est donc plus un processus de croissance qu’une finalité en soi. Il est difficile de concevoir une relation dite “évolutive” qui serait dépourvue de souffrance et de limitation.”
Liz Greene, astrologue jungienne dans son livre “Saturne : Un regard nouveau sur un vieux démon”
2- Juger la qualité relationnelle : Bonne ou mauvaise relation ?
Très épineuse question que celle de l’évaluation de la “qualité” d’une relation ! Pourquoi ? c’est vrai après tout, si il y a souffrance, si il y a antagonismes permanents, si il y a difficultés de compréhension mutuelle, la relation est “mauvaise” non ? Et bien non ce n’est pas si simple…
Aucune relation n’est intrinsèquement “bonne” ou “mauvaise” de manière statique figée dans le temps, toute relation est “évolutive”, elle participe au processus global de développement de la personnalité.
Notre psychologie, notre personnalité, repose sur la somme de l’intégralité des expériences relationnelles que nous avons eu : serions nous les même si nous n’avions pas eu telle ou telle “mauvaise expérience” ? serions nous meilleur si nous n’avions eu que de “bonnes relations” ? (c’est à dire des expériences ou des relations que l’on juge subjectivement soi-même comme bonnes ou mauvaises à un instant T de notre évolution)
Qui peut déterminer ce qui sera vraiment profitable à un individu dans son développement individuel et spirituel sur le long terme ? Est ce qu’un rapport jugé “harmonieux” n’aboutira pas une relation insipide et sclérosante ? Inversement, est ce qu’une relation “tendue” n’apportera pas tout le piment nécessaire à l’évolution sur le chemin de la vie ? Est ce que l’on doit chercher à aplanir toutes les aspérités probables de la vie dans nos relations sociales ?
Par exemple en Amour, qu’un homme ou qu’une femme se prête parfaitement à la projection de l’Anima ou de l’Animus du partenaire est une chose, que cette projection favorise la stabilité du couple à long terme, admettons, mais si dans le même temps les partenaires amoureux ne s’épanouissent pas de manière créative, et ne développent pas leur personnalité, mais au contraire s’enlisent dans une routine sclérosante, où est la notion de “qualité” ?
La notion de “timing” est également importante : Il y a un phénomène cumulatif d’expérience relationnelle, chaque expérience supplémentaire vient s’ajouter à la somme des expériences précédentes, et vient modifier nos réactions en conséquence.
Cette accumulation, cet apprentissage, cette maturité, sont consécutifs d’une “évolution en spirale”, une relation vient consolider la personnalité pour que les relations suivantes soient gérées différemment et que, dans l’absolu, le schéma qui pose problème ne se répète pas…
Ainsi une “mauvaise relation” vécue à 20 ans intervient dans l’évolution de la personne comme une “expérience”, qui est le fruit des projections évoquées plus haut. Un même type de relation qui se présente à 40 ans ne sera pas vécue de la même façon, ou ne devrait pas en principe l’être si la personnalité a retenu les leçons qui lui font qualifier ce type de relation de “mauvaise”.
La “mauvaise relation” du passé aura créer une rétroaction sur la personnalité affectant “l’image de soi” de l’individu, et modifiant ainsi la projection en conséquence. Sans cette mauvaise expérience relationnelle du départ, tout ce processus est avorté.
C’est probablement dur à accepter et à comprendre, mais la personnalité a besoin des “mauvaises relations” pour atteindre sa maturité.
En réalité nous avons besoin d’échanges relationnels tout court. Nous n’avons pas le recul suffisant pour qualifier de manière certaine la qualité fondamentale d’une relation… Toute relation est valable dès lors qu’elle permet une meilleure compréhension de soi et des autres, même si cette relation est douloureuse, qui peut vraiment porter un jugement de valeur sur la qualité de celle-ci dans la totalité de la vie d’une personne ? Seulement la personne elle même pourra le faire, et encore seulement au seuil de sa vie (et encore…).
Les cycles de la vie sont faits d’expériences que nous devons prendre, accepter et vivre comme telles, au delà de la notion subjective purement “qualitative” que l’on peut leur donner, c’est par leur intermédiaire que nous pouvons progresser sur le chemin de notre développement personnel individuel, l’Individuation.
Il faut en outre toujours se rappeler que nous avons la charge d’au moins la moitié de la relation, donc nous avons aussi la moitié de la responsabilité de la “qualité” de celle-ci. Bien se connaitre soi même est un préalable important pour bien comprendre l’autre.
Thème composé ou composite
Un petit mot sur la notion des thèmes composés, il ne faut pas le confondre avec la comparaison qui indique l’expérience réelle de la relation, il s’agit d’un thème basé sur les mi-points des 2 thèmes comparés.
Il indique le “dessein fondamental” de la relation, c’est à dire les activités spécifiques qui se dégagent du couple, qui seront menées ensemble, le type d’unité qui se dégage, la manière d’exprimer spontanément l’union.
Un thème composé peut être utile et fiable en complément de la synastrie, il indique de quelle manière les énergies combinées des 2 personnes s’exprimeront, et il donne des indications supplémentaires sur les buts que peut poursuivre le duo, souvent de manière étonnante.
L’astrologie, outil de compréhension de la relation
La synastrie (ou comparaison de thèmes) permet en effet d’éclairer les particularités des rapports entre deux personnes, c’est à dire d’en déduire les qualités et tendances relationnelles.
Cette étude astrologique vous fournira quelques éléments de réflexion sur vos affinités, vos différences, vos complémentarités ou vos éventuelles difficultés d’entente.
Gardez toutefois à l’esprit que ces généralités ne constituent ni une sentence irrémédiable, ni une bénédiction, et que seule la réalité de l’expérience relationnelle prévaut sur tout le reste : une relation ne vaut que par l’évolution qu’elle produit dans la personnalité ! et cette évolution est, et restera, subjective, attachée au ressenti, conditionnée selon votre niveau d’évolution…
Les combinaisons planétaires, de Signes ou de Maisons, selon les Aspects, entre 2 thèmes, peuvent suggérer l’harmonie ou la tension, mais il ne s’agit bien que d’un “potentiel”.
Jamais vous ne trouverez de thèmes parfaitement “en accord”, et toute comparaison de thème doit aussi prendre nécessairement en compte un facteur “hasard” ou “chaos”, dans l’absolu il peut naitre de la créativité de l’interaction de n’importe quels thèmes.
La synastrie peut montrer le type d’échanges relationnels qui résultera de l’interaction des personnes, ainsi que les types de projections qui seront en jeu et influenceront les personnes, mais sans jamais donner la notion “qualitative” de la relation.
Concrètement il s’agit principalement d’étudier dans le Thème natal de chacune des personnes où et comment s’expriment l’Anima, l’Animus et l’Ombre dans leurs personnalités, comment ces archétypes peuvent ils “cristalliser” en Sous-personnalités, et comment peuvent ils interagir chacun avec le thème de l’autre.
Souvent on remarque dans les synastries de personnes “proches” un effet “miroir” qui se manifeste d’une façon ou d’une autre. Il ne s’agit pas forcément de positions diamétralement opposées, mais plutôt d’une complémentarité présente à différents niveaux.
Comme pour toute analyse de thème, il convient d’analyser les différents significateurs astrologiques principaux dans un premier temps (Soleil, Lune, Ascendant, Milieu du Ciel, etc…), toutes les planètes, les Noeuds, la Lune Noire… différents angles d’études sont possibles, tout dépendra évidemment de la nature de la synastrie, si il s’agit de la comparaison des thèmes d’un couple d’amoureux ou d’un parent ou autre.
Un petit mot sur la Maison 7, le descendant, qui est importante dans l’étude du relationnel, qui représente la confrontation sociale, l’Autre, son sens profond nous indique notre manière d’aborder toutes les relations. Elle est en Opposition à l’Ascendant, il faut comprendre que ce que l’on est en tant que “soi individuel” est démontré par la manière dont on entre en contact avec les autres. La relation est la réponse créative (ou parfois destructive) à l’individualité. C’est en maison 7 que l’individu peut trouver sa plus grande liberté “d’Etre”, car éloignée des contraintes de l’affirmation de soi, si tant est que la maison ne soit pas impactée par une influence qui s’exprimera sous forme de destinée, par exemple une projection. Mais quand bien même, cela n’enlèvera rien à la magie d’une relation, à son pouvoir puissant d’aide à l’accomplissement individuel, c’est là le dynamisme de cette maison.
Il est intéressant aussi de croiser synastrie et Progressions pour constater les décalages qu’il peut y avoir entre la projection réalisée par les individus sur leur partenaire et la réalité d’être du partenaire… Les progressions d’une personne peuvent indiquer l’activation d’un type particulier de projection dans sa psychologie, ce qui implique souvent, de fait, une modification de son attente relationnelle. Les Progressions indiquent le “timing” d’actualisation des thèmes.
Bref, l’astrologie peut vous donner des indices sur le “pourquoi ?” d’une relation, et dire quelles énergies présideront dans les échanges, mais c’est tout ! Il ne faut pas surestimer l’astrologie et lui prêter des vertus au delà de ses capacités…
L’astrologie ne pourra jamais déterminer précisément la “qualité” fondamentale de la relation, pas plus qu’elle ne pourra indiquer les raisons de l’investissement d’une personne ou pas dans une relation, ni la durée de celle-ci.
A noter : si vous avez déjà commandé une analyse de Thème natal, et si un des thèmes à analyser est le même, vous pouvez commander une synastrie simplement en commandant un Thème natal supplémentaire pour l’autre thème en me le précisant lors de nos échanges.
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