La respiration, mécanisme majeur de régulation du corps et de l’esprit

Respirer est un acte si courant de la vie quotidienne, que l’on a l’impression de parfaitement le connaitre puisqu’on le pratique en permanence automatiquement depuis notre naissance, sans jamais aucune interruption (c’est d’ailleurs le “premier souffle” qui est retenu de manière importante pour définir l’heure exacte de naissance), pourtant il y a énormément de choses à dire et surtout à comprendre dessus.

La respiration est un des premiers éléments indiqués pour agir sur le contrôle et la régulation des différents mécanismes psychocorporels (physiologiques, émotionnels, mentaux, spirituels).

Dit autrement, d’un point de vue astrologique, la respiration est un outil majeur pour nous aider à mieux maitriser et canaliser nos différentes énergies aériennes (Mercure, Uranus), aquatiques (Lune, Neptune et Pluton), ou sociales (Soleil, Vénus, Mars, Jupiter, Saturne).

Surtout quand on sait les différents “problèmes” que peut causer par exemple une Eau anarchique (à l’image du thème natal de Kurt Cobain que j’ai pu étudier dans mes cours), en termes notamment d’instabilité psychique et de violence intérieure.

En conséquence la respiration a des clés vraiment très importantes pour nous aider à bien vivre ces forces et à les maximiser dans leur qualité, donc on ne peut pas faire l’impasse sur le “contrôle respiratoire”, car il peut ressurgir sur beaucoup d’éléments du thème natal et nous aider à de nombreux déblocages (évitant les excès et favorisant l’éveil à soi même).

Ce contrôle respiratoire peut aider matériellement, dans le réel, dans le vécu de nos forces intérieures, là où l’astrologie reste plus un outil purement de diagnostic et de compréhension psychologique.

La respiration consciente et contrôlée peut avoir des effets vraiment très profonds sur notre santé physique, psychique et mentale, et les grandes traditions spirituelles ancestrales ne nous ont jamais dit autre chose !

La science moderne n’a fait que confirmer ces différents éléments avec différentes études et approches scientifiques à l’appui.

Mais il ne tient qu’à chacun de retrouver le chemin de sa propre respiration, c’est quelque chose qui ne peut être fait que de manière très personnelle et empirique, mais qui reste particulièrement puissant n’en doutez pas !

Le but de cet article n’est pas du tout de faire le tour de cette discipline respiratoire, mais juste surtout de vous donner quelques pistes à développer et de planter certaines graines dans le plus grand nombre.

Les Bienfaits Physiologiques

En commençant par l’aspect le plus grossier de la matière, la respiration influence directement énormément de fonctionnements physiologiques du corps humain.

D’abord, au niveau de l’inspiration, elle joue sur l’oxygénation et l’énergie apportée aux cellules, une respiration profonde et efficace régule mieux l’apport en oxygène dans le sang, ce qui permet au corps de mieux fonctionner (notamment niveau cellulaire).

L’oxygène alimentant les muscles, les organes et le cerveau, il est directement lié aux niveaux d’énergie et de vitalité de la personne.

La respiration aide aussi la régulation de la fréquence cardiaque et de la tension artérielle, par exemple respirer lentement ou à certaines cadences (respiration carré, cohérence cardiaque) aide à ralentir le rythme cardiaque et à abaisser la pression artérielle, ce qui réduit le stress sur le système cardiovasculaire.

Au niveau de l’expiration, la respiration joue sur l’élimination des déchets métaboliques du corps, notamment sur l’évacuation du dioxyde de carbone, qui est un résidu du fonctionnement cellulaire (ne pas oublier que les poumons jouent le rôle direct d’un émonctoire comme on l’apprend en naturopathie).

Ce processus de nettoyage aide grandement à détoxifier le corps et surtout à équilibrer le PH sanguin grâce à une bonne expiration (dans l’équilibre acido/basique, la respiration a un rôle essentiel et directement vital, car le sang ne pourrait pas assurer parfaitement son rôle en cas d’acidose ou d’alcalose).

La respiration est directement reliée aux mécanismes globaux de “nettoyage” du corps, donc elle doit être profondément encouragée dans toute approche visant à l’assainir (notamment si vous voulez purger certains excès, ou à coupler avec des approches de jeûnes).

Inutile de préciser que le fait de fumer est totalement catastrophique pour l’équilibre respiratoire et ses différents bienfaits physiologiques, cela revient comme à hypothéquer son souffle et sa vitalité, et à se priver de mécanismes puissants évolutifs (cela se répercutant au niveau mental, émotionnel et spirituel).

La respiration a aussi un rôle physiologique direct sur le système immunitaire et peut aider à réduire l’inflammation, en améliorant la résilience du corps face aux infections (toujours dans l’équilibre acido / basique et grâce au monoxyde d’azote que nous verrons pour les rétentions).

La respiration intervient également dans le mécanisme d’endormissement, le sommeil a son propre rythme respiratoire, et en se calquant consciemment sur celui-ci, cela peut s’aider à s’endormir plus facilement et à mieux dormir, avec un sommeil de meilleure qualité.

Les Bienfaits Mentaux

La respiration a un impact direct sur notre clarté mentale et notre concentration, ce qui peut être très utile si on a des aspects nerveux mentaux dans son thème (quelqu’un au tempérament nerveux répercutera cela sur sa respiration, qui sera moins profonde, plus thoracique, avec de faibles expirations).

Le fait de “bien respirer”, d’être ni dans une sous-respiration, ni dans une sur-respiration, permet ainsi de mieux gérer ses pensées et de mieux réguler l’activité cérébrale (des études ont prouvé cela).

Certaines techniques respiratoires peuvent même aider à améliorer la concentration et l’attention, en oxygénant mieux le cerveau et en favorisant la relaxation et la méditation, donc la distraction de pensées intrusives (ce qui peut être très utile si par exemple vous avez des énergies mercuriennes, Gémeaux, aériennes, uraniennes, hyperactives).

La respiration peut également aider dans la récupération cognitive, donc après une tâche mentale intense et stressante, comme un examen ou un rendez vous délicat à gérer dans lequel on a placer une charge importante, quelques minutes de respiration consciente peuvent aider à rétablir l’équilibre mental et aider à surmonter la fatigue nerveuse plus rapidement (comme une soupape d’évacuation en réalité).

Les Bienfaits Émotionnels

L’aspect émotionnel est étroitement lié au rythme respiratoire : l’anxiété et la peur ont leur propre rythme de respiration spécifique qui influence l’ensemble du corps (les personnes qui ont déjà eu des crises d’angoisse et de panique doivent savoir de quoi je parle, même avec l’impression de manquer d’air et que l’on va s’évanouir).

A l’inverse donc, avoir une respiration lente consciente stimule le nerf vague, qui active le système nerveux parasympathique, responsable de la détente et de la quiétude (du ressenti de sécurité intérieure), et cela peut aider à réduire grandement les sentiments de stress et d’anxiété, créant un état de calme intérieur (la respiration consciente contrôlée dicte au corps le rythme qu’il doit adopter, qu’il peut passer en mode “rassurant”).

Une respiration profonde aidera également à interrompre les schémas émotionnels réactifs qui sont pourvoyeurs d’émotions intenses et puissantes pouvant nous déborder (par exemple lorsque l’on apprend une nouvelle bouleversante et que le système s’emballe tout seul).

Lorsque des émotions intenses surgissent et tendent à nous submerger (colère, frustration, peur), une respiration contrôlée peut modérer ces réactions et favoriser une réponse plus mesurée et équilibrée.

En équilibrant le système nerveux, la respiration régulière et consciente peut stabiliser l’humeur et favoriser un état émotionnel équilibré permanent, réduisant ainsi les sautes d’humeur, les aspects cyclothymiques et les réactions émotionnelles impulsives (comme peuvent connaitre par exemple les personnes très marquées par la Lune, par une hypersensibilité réceptive, un coté éponge émotionnel).

Au plus on aura une dominante aquatique majeure dans son thème, ou dans ses actualisations du présent d’ailleurs, au plus on aura clairement intérêt à se familiariser avec ces techniques respiratoires pour devenir maitre de son Eau et ne plus la subir.

Les Bienfaits Psychologiques et Spirituels

La respiration joue également un rôle important dans notre santé psychologique et dans notre ouverture spirituelle…

La respiration consciente développe la capacité à être présent dans le moment et à s’ancrer dedans, ce qui peut favoriser une meilleure compréhension de soi et de ses besoins, ce n’est pas pour rien si les différentes techniques de méditations spirituelles font intervenir un travail sur le souffle de diverses façons.

Dans le système du Yoga, qui est LE système majeur de contrôle de la respiration, la science sacrée de cela, la respiration est directement pourvoyeuse de “prana” qui est considérée comme l’énergie vitale ou la force de vie qui circule dans tout être vivant.

Le contrôle et la circulation de cette énergie sont au cœur des pratiques de respiration (appelées “pranayama”), qui visent à équilibrer le prana pour améliorer la santé, la vitalité, et la clarté mentale.

Pratiquer la respiration consciente peut aider à réduire ou atténuer les symptômes de la Dépression (spleen, dévalorisation de soi), notamment grâce chimiquement à la production d’endorphines (hormone du bonheur) qui peut être stimulée par des simples techniques respiratoires accessibles à tous.

Un meilleur ancrage grâce à la respiration est important pour faire face aux défis et aux deuils de l’existence et former une meilleure résilience dessus, en aidant à la fois la prise de décision et la maitrise de soi face aux épreuves, face aux différentes forces qui peuvent être motivées par notre Ombre (Pluton, Saturne, la Lune Noire, ou différents facteurs karmiques, etc).

Le cas particulier des rétentions de souffle

Ce que l’on appelle “rétention de souffle” est le fait de retenir sa respiration consciemment, soit poumons pleins, soit poumons vides (les 2 approches ayant des vertus quelque peu différentes), c’est ce que l’on appelle en yoga “kumbhaka” et qui peuvent être pratiqués avec les “bandhas” qui visent à “sceller et nouer le souffle à l’intérieur”, en dirigeant le prana ou l’énergie vitale de manière consciente vers certaines parties du corps (mais on entre là dans des pratiques déjà assez avancées, donc gardez juste cela dans un coin de tête).

Attention car les rétentions de respiration ne se font pas n’importe comment, selon votre état de santé notamment, elles peuvent être déconseillées, donc faites vous accompagner par des professionnels pour plus de sécurité (vous pouvez également faire des petits exercices d’apnée à la piscine par exemple, sous la supervision du maitre nageur).

Les rétentions de la respiration ont des effets physiologiques directement en augmentant le niveau de dioxyde de carbone dans le sang, ce qui forme un léger stress sur le corps stimulant le besoin de respirer et renforçant derrière la meilleure et plus pleine oxygénation des cellules (après le manque ressenti, le corps absorbe mieux).

Cela augmente notamment aussi la production du monoxyde d’azote dans le corps, ce qui a de nombreux effets bénéfiques, comme sur la vasodilatation qui améliore la circulation sanguine, diminue la pression artérielle et favorise un meilleur apport en oxygène et nutriments aux différents tissus du corps.

Le monoxyde d’azote a aussi un rôle clé important dans la régulation du système immunitaire en aidant à combattre les infections pathogènes comme les bactéries et les virus, en particulier sur les infections respiratoires.

Il a aussi des effets naturels antioxydants et anti-inflammatoires qui aident à protéger les cellules contre le stress oxydatif de différentes façons, deux facteurs liés notamment à de nombreuses maladies chroniques, ainsi qu’aux effets de l’age, de la vieillesse.

A noter d’ailleurs que la respiration “nasale” conseillée dans le yoga, favorise naturellement la production de monoxyde d’azote par rapport au fait de respirer par la bouche, comme on le fait trop souvent ! (même si ce n’est pas forcément évident, il faut essayer de privilégier un maximum de respirer par le nez)

Les rétentions respiratoires ont des rôles très polyvalents aussi au niveau émotionnel et mental, en aidant à stabiliser l’esprit et à calmer les différentes pensées perturbatrices (elles stimulent plus le système parasympathique et le nerf vague responsables de la relaxation), elles favorisent le contact au “vide”, à la vacuité, à l’absolu.

Le cas particulier de l’hyperventilation

En yoga, il existe une respiration spéciale appelée Bhastrika, la “respiration soufflet”, qui est très dynamique et énergisante, et un peu l’inverse de la rétention, elle augmente le niveau d’énergie, aide à stimuler le métabolisme et à purifier le corps (par la combustion).

Comme son nom l’indique, cette technique repose sur une respiration rapide et profonde, un peu comme si l’on voulait dynamiser un feu en lui apportant de l’air en soufflant dessus en permanence (produisant une hyperventilation), et en activant beaucoup le diaphragme, en faisant des mouvements rapides et puissants de l’abdomen et des poumons.

Cela stimule énormément la circulation sanguine, en augmentant l’apport en oxygène et en provoquant des changements dans la chimie du sang (toujours dans l’équilibre acido / basique), ce qui stimule le système nerveux et active plus le système sympathique cette fois (libération de cortisol, de noradrénaline et d’adrénaline, les hormones du combat ou de la fuite, c’est clairement la pédale d’accélérateur).

Cela attise énormément le Feu personnel (si vous avez un Mars ou un Soleil puissants ou à l’inverse si cette énergie élémentale est carencée chez vous et que vous voulez la contacter) et accélère l’ensemble du système métabolique (élévation de la fréquence cardiaque notamment).

Cette respiration forme un “grand nettoyage” du système respiratoire en éliminant rapidement de grandes quantités de dioxyde de carbone et en facilitant l’expectoration des mucosités.

Le feu de la digestion est également favorisé, tant par le brassage abdominal, des viscères, qui favorise le péristaltisme et l’irrigation sanguine des intestins, ce qui peut soulager tant les problèmes de ballonnements que de digestion lente.

Il s’agit encore d’une technique respiratoire puissante, qui doit donc être utilisée doucement, de manière harmonieuse et équilibrée avec les autres techniques en parallèle, en fonction de ses propres énergies personnelles et de ce que l’on espère comme résultats.

Il faut éviter là aussi cette technique si l’on a des problèmes de santé et si l’on n’est pas accompagné par une personne qualifiée.

La respiration sur nos énergies astrologiques

On voit, à l’énumération de tout ce qui précède, que la respiration peut être une clé vraiment importante, pour ne pas dire majeure, pour nous permettre de mieux vivre et de sublimer beaucoup de nos énergies natales !

Que ce soit des dominantes astrologiques trop “réceptives”, ou trop nerveuses, des aspects de tensions, ou de confrontations (Carré / Opposition), la respiration peut faire le trait d’union entre le monde matériel et le monde psychique, et à ce titre on ne peut clairement pas se priver de ce genre d’outil.

C’est en outre quelque chose de pleinement gratuit et accessible facilement à tout le monde, quel que soit même son état de santé (ou presque), on a tout à gagner à tenter de se le réapproprier !

On peut commencer par exemple par certains exercices de base de cohérence cardiaque, qui n’ont que des vertus et aucun risque particulier (ou par la marche afghane qui est intéressante en plus dynamique).

On peut coupler cela à des exercices de visualisations psychologiques sur ses énergies astrologiques natales.

Je ne peux que vous inviter à approfondir ces connaissances respiratoires, et pour cela je vous conseille 3 livres, pour 3 approches qui me semblent différentes mais pleinement complémentaires :

+pour l’aspect traditionnel et oriental, “Pranayama, la dynamique du souffle” d’André Van Lysebeth est une bible de référence très importante

+en plus moderne et contemporain, “La Respiration, Bien plus qu’une pratique essentielle” de Stéphane Janssoone, qui nous donne des approches scientifiques

+et enfin, “En finir avec la sous-respiration: libérez votre souffle” de Jean Marie Defossez, pour une approche plus physiologiste globale

N’hésitez pas surtout à bien vous faire accompagner de différents “professionnels” de la respiration !
Celle-ci est une science, qui a sa complexité, et avec laquelle il ne faut pas faire n’importe quoi non plus… 🙂