Sigmund Freud est un neurologue et psychiatre autrichien né le 06 mai 1856 à Pribor en République Tchèque, et à qui l’on doit principalement la “découverte” (ou la popularisation) surtout de l’inconscient et de la libido, ainsi que du concept de thérapie par la psychanalyse (thérapie psychanalytique).
Son apport à la psychologie moderne et ses théories ont vraiment révolutionné la compréhension de l’esprit humain, même si il a eu beaucoup de détracteurs par la suite, il a néanmoins formé directement ou indirectement différentes branches de la psychologie moderne, car beaucoup de “grands psychologues” ont été directement ses élèves et les héritiers de son travail, pour ne citer que les plus connus : Carl Gustav Jung, Alfred Adler, Wilhelm Stekel, Otto Rank.
Freud a beaucoup mis l’accent dans son approche sur l’importance du rôle de l’inconscient et de la sexualité dans les pensées, les comportements et les troubles psychologiques (les rêves, les lapsus).
L’idée que l’esprit humain comporte une partie inconsciente et compulsive (qui échappe donc en partie à la compréhension intellectuelle, rationnelle) a été assez révolutionnaire pour l’époque.
Cet inconscient est vu et décrit par Freud comme un endroit de l’esprit qui stocke les désirs refoulés, ainsi que des souvenirs et des émotions qui sont inacceptables ou traumatisants pour la conscience, mais qui peuvent donc ressurgir de manière inconsciente à tout moment pour influencer nos pensées et nos actions.
D’où l’intérêt de l’outil que représente la psychanalyse, qui est une méthode thérapeutique visant à faire explorer l’inconscient par l’individualité consciente.
Elle vise à interpréter les rêves, les lapsus, et les différentes “associations libres” que le patient peut faire dans ses pensées, en l’aidant donc à les verbaliser, à les comprendre, et à mieux les articuler.
Le but étant grâce à cette compréhension, cette conscientisation, de traiter les différents troubles psychologiques et d’éviter leur manifestation, et/ou de limiter leurs inconvénients, leurs problèmes.
Sigmund Freud a divisé l’esprit humain en trois parties distinctes, le ça, le moi, et le surmoi :
- Le ça a trait à l’inconscient pur, il est le siège des pulsions primitives et des désirs, notamment les instincts sexuels et agressifs, il représente la partie immergée de l’iceberg de l’esprit humain, et n’obéit pas à la logique ou à la rationalité.
- Le moi, c’est la partie rationnelle et consciente de la personnalité, la face émergée de l’iceberg, qui tente de gérer les désirs inconscients du ça, surtout d’une manière qui soit socialement acceptable, notamment vis à vis du surmoi.
- Quant au surmoi, c’est en gros la représentation intérieure des normes sociales, morales, éthiques, spirituelles, qui auront été internalisées par la personnalité (les codes auxquels on se plie instinctivement), et qui sont souvent acquises durant l’enfance à travers l’éducation parentale et sociétale (notamment par le parent normatif de la psychologie moderne, et qui est incarné astrologiquement beaucoup par Saturne, ou encore par l’école).
Dans ce schéma, le concept de libido a trait très directement au ça et à l’inconscient, il représente une énergie psychique associée aux pulsions sexuelles et surtout à leur satisfaction (qui représentent un des moteurs les plus puissants de l’esprit humain et de son évolution dans le monde, car aussi lié de manière inconsciente à la nécessité de perpétuation de l’espèce).
Ainsi dans l’esprit humain, il y a très souvent des conflits entre ces différentes instances, et qui peuvent mener à des névroses, surtout si le moi de la conscience est débordé par les exigences du ça, et pris en étau de l’autre coté avec les interdictions du surmoi !
Tout cela nécessite un travail psychique très important pour rééquilibrer une dynamique psychologique intérieure plus “saine” (acceptation du ça dans ce qu’il représente, et extériorisation normale de celui ci par le moi dans un cadre acceptable par le surmoi).
Astrologiquement, on peut très bien diviser à l’intérieur d’un thème natal, ce qui appartient plus à la part inconsciente du ça (certaines parts d’Ombre), ce qui relève de la construction de l’ego du moi (les planètes personnelles) et ce qui a trait aux codes sociaux et moraux du surmoi (la planète Saturne, ou l’autre planète sociale Jupiter, et certains facteurs karmiques).
Il y aurait beaucoup de points à évoquer encore sur ces différents éléments, je vous renvoie notamment à l’ouvrage d’André Barbaut “De la psychanalyse à l’astrologie” , qui a fait un travail vraiment remarquable sur tout cela (cela reste un ouvrage de référence sur la question du croisement de l’astrologie à la psychologie freudienne).
A noter que l’astrologue Hadès était un farouche opposant à la psychanalyse, surtout d’ailleurs dans sa version freudienne, avec laquelle il n’était pas tendre du tout (avec Jung un peu moins, celui ci avait trouvé quelques grâces à ses yeux au fil de ses ouvrages).
Thème natal de Sigmund Freud
Comme chez Jung, on retrouve une dominante uranienne importante avec ce Soleil conjoint Uranus au Descendant en Maison 7 (ils ont des thèmes en miroir très intéressants).
On voit chez Freud une dominante plutonienne très importante qui encadre le Soleil de l’autre coté, depuis la maison 6, et maitrisant aussi Lune et Saturne par la Maison 8.
Les forces plutoniennes sont très liées dans leur nature même à la psychologie et au delà à la psychanalyse, donc autant à la composante de l’inconscient qu’également à la sexualité, aussi elles ont eu forcément un poids très important dans la psychologie freudienne.
Il a aussi une dominante Balance importante, du coté de son noeud sud et de son Mars rétrograde, un archétype qui marquait donc beaucoup ses bases innées karmiques d’incarnation, ainsi que son Animus, et qui pouvait “trancher” beaucoup avec la violence psychologique plutonienne intérieure…
Freud était probablement lui même énormément écartelé entre un ça puissant (forces plutoniennes dominantes) et un surmoi bien prédominant qui le bridait socialement (le Saturne conjoint Lune qui marque beaucoup une strate d’introversion émotionnelle).
Tandis que son moi très Balance s’efforçait de donner une image d’équilibre, de pondération, de médiation, de dialogue…
Il y a vraiment un contraste très important qui se joue dans sa personnalité, et qui lui donne une individualité complexe, à “tiroirs” (et notamment aussi un rapport aux femmes pas forcément évident, alors que son Anima vénusienne en chute en Maison 6 est marquée par Pluton, tandis que son Anima lunaire est marquée par Saturne).
Sigmund Freud a en tous les cas énormément influencé non seulement la psychologie moderne, mais aussi la philosophie, la littérature, et la culture occidentale, donc qu’on l’apprécie ou non, que l’on reconnaisse son travail ou pas, on se doit au moins de l’étudier à minima pour pouvoir le critiquer et le réfuter valablement.
J’aurais l’occasion de revenir dans un article dédié sur ses différences avec Jung, et d’expliquer pourquoi à titre personnel je me reconnais beaucoup plus dans ce dernier que dans Freud… 🙂