L’astrologie est un langage de symbolisme et d’analogie, et même si on n’y prête plus forcément très attention à force de manier ce jargon particulier, la moindre chose peut avoir un sens et nous aider à dégager une compréhension.
Les glyphes planétaires font partie justement de ces détails qui peuvent nous aider à mieux comprendre et interpréter les différentes fonctions planétaires !
Quand on regarde les différents glyphes planétaires, on voit que certaines formes reviennent beaucoup, comme la croix, le cercle, mais il y en a aussi des plus subtiles comme le point, le croissant, l’hyperbole, que nous allons détailler.
Le cercle est présent dans les glyphes du Soleil, de Mercure, de Vénus, de Mars, d’Uranus, de Neptune, de Pluton, donc est particulièrement représenté !
Le cercle symbolise une unité et une complétude, il est l’intégration de la totalité et se comprend beaucoup dans les glyphes planétaires en lien à la composition de l’individualité et la représentation de la conscience, qui ne peut être scindée et qui recèle une certaine perfection dans son ensemble.
Comme on le retrouve dans la quasi totalité des planètes personnelles, il représente également d’une certaine façon les limites, les frontières et les protections à apporter à la personnalité, pour qu’elle se construise de manière “séparée” et indépendante de l’univers (la “séparation” est la condition impérative de la construction individuelle).
Le cercle représente aussi la roue et l’aspect cyclique du changement à appliquer à l’individualité (c’est l’ouroboros qui revient perpétuellement sur lui même ou le sunyata des bouddhistes qui matérialise à terme la vacuité).
Dans le glyphe du Soleil, le cercle contient “un point” pour en matérialiser le centre, et qui signifie justement la singularité de chaque individualité.
Ce point est le germe de différenciation autour duquel se construit et se structure toute la coquille de la personnalité qui va nous accompagner durant notre existence.
Il est à la fois l’Alpha et l’Oméga, à la fois germe d’incarnation (bases innées) et cap d’existence vers lequel tendre en cours de vie (qualités acquises).
Ensuite la seconde figure la plus présente dans les glyphes planétaires est la croix, que l’on retrouve chez Mercure, Vénus, Jupiter, Saturne, Uranus, Neptune, Pluton et la Lune Noire.
La croix est le symbole directe de la matière, de la constellation de la conscience dans le réel, y compris dans ce qu’il a de plus engluant, de plus limitant et contraignant (vieillesse, maladie et mort).
Au centre de la croix se trouve justement “le point” que l’on retrouve à l’intersection, la conscience qui est en quelque sorte crucifiée, emprisonnée et devant savoir faire avec ce qu’elle a, en termes de réalisme.
Selon comment se place la croix dans le glyphe par rapport au cercle ou à la figure, cela peut indiquer qui de la matière ou de la conscience tend à prédominer sur la fonction planétaire.
Par exemple, sur Saturne, la croix est très prédominante, tout en haut, et confirme à quel point cette planète est là pour nous mettre face à la réalité de la matière, pour faire preuve de réalisme et de responsabilité, même dans ce que cela peut avoir de plus entravant parfois.
Dans les planètes personnelles, Mercure / Vénus, la croix tend à avoir un équilibre avec le cercle, les 2 doivent apprendre à cohabiter ensemble, même si la conscience du cercle est au dessus et cherche à commander la matière.
Dans les planètes transpersonnelles, la croix est au dessus pour Uranus (planète qui ne fait jamais rien comme tout le monde) et en dessous pour Neptune et Pluton.
A noter au passage qu’il y a plusieurs glyphes différents possibles pour Pluton, les astrologues ne se sont pas forcément mis d’accord dessus, et personnellement je n’ai pas forcément de préférence pour l’un ou l’autre.
Ici dans les planètes transpersonnelles, la matière est aux prises avec des forces beaucoup plus dissolvantes et universalisantes, mais on voit donc que le processus alchimique de Coagulatio de Terre reste systématiquement présent en toile de fond des différentes formes d’ouverture spirituelles (quels que soient les processus métaphysiques vécus, ils ne peuvent exister que dans un cadre matériel de fond, matéralisés par la croix, au risque sinon de déstabilisation psychique importante et destructrice).
C’est toujours forcément sur la croix de la matière, que viennent s’appliquer les transformation de ce monde…
En autre symbole présent dans les glyphes planétaires, il y a également le croissant, que l’on retrouve surtout dans la Lune et la Lune Noire.
Le croissant est à comprendre comme un cercle imparfait, qui est lié à la nature cyclique et fluctuante, instable, du monde, qui demande changement, adaptabilité, renouvellement et transformation.
Le croissant représente les processus de mise en forme de la conscience, aussi dans son sens de reproduction et de perpétuation (d’où le fait que la Lune soit liée à la maternité, à la fertilité, à la féminité).
Le croissant forme le monde émotionnel et réceptif qui accueille une partie des vibrations des choses du monde matériel.
Dans le glyphe de la Lune Noire, le croissant domine la croix, donc il y a une conciliation directe à former entre le monde émotionnel et la réalité matérielle effective (ce qui se traduit souvent pour cette fonction karmique par une mise en face des forces de fatalité, même dans ce qu’elles peuvent avoir de plus tranchant parfois).
Il y a enfin la figure importante d’hyperbole, qui correspond en réalité à un croissant, mais qui serait tourné vers le haut cette fois, non sur le coté comme la Lune, et on le retrouve chez Mercure, mais aussi en partie chez Uranus, Neptune et un des glyphes possibles de Pluton.
On compare souvent l’hyperbole à des sortes “d’antennes” qui représentent des capacités de compréhension plus poussées, en termes autant d’intuition, d’inspiration, elle est là pour aider à comprendre ce qu’il y a au delà de la croix de la matière, au delà du visible même…
On peut citer aussi pour finir en symbolisme des glyphes, celui de la flèche martienne, seule planète à avoir cela parmi les fonctions planétaires principales, mais que l’on retrouve aussi par contre dans le glyphe du signe du Sagittaire !
La flèche est évidemment là pour pointer une direction, elle invite au mouvement, à l’action, au combat, elle donne un sens de réalisation, une cible…
Elle invite le cercle de la conscience à ne pas rester figé, statique, mais à écouter ses forces dynamiques, de leur imprimer même une certaine vélocité, de ne pas avoir peur d’initier les transformations.
La flèche est en outre chez Mars très directement tournée vers le haut ! Elle n’est pas latérale ou pointée vers le bas, et cela aussi peut s’interpréter évidemment dans un sens de volonté d’élévation de la conscience, de spiritualisation, de former une spirale ascendante dans ses actions.
En conclusion, on voit vraiment qu’en s’intéressant simplement aux différentes formes des glyphes planétaires on peut comprendre beaucoup de choses sur la nature elle même des fonctions planétaires impliquées, et cela fait partie aussi des apprentissages astrologiques à faire (au moins par curiosité 🙂 ).
Quand on voit une croix, un cercle, un croissant, une hyperbole, il y a des raisons profondes à cela si les anciens ont choisi de matérialiser ces types de glyphes, et on pourrait encore creuser beaucoup dans ce symbolismes, mais vous avez là quelques pistes d’interprétation de base…
