Elisabeth Kübler-Ross était une psychiatre et psychologue suisse-américaine qui a beaucoup travaillé sur le rapport à la mort, sur la compréhension des expériences des personnes en fin de vie (même des expériences de mort imminente), auxquels elle a consacré sa vie.
Elle rejoint en cela aussi le travail qu’a pu faire Stanislav Grof, dans un autre registre sur les états de conscience modifiée et leur utilité à l’approche là aussi de la mort.
C’est à elle que l’on doit notamment le modèle sur les différentes étapes du deuil (choc, déni, colère, marchandage, acceptation), qui a inspiré beaucoup de psychiatres et de psychologues dans la compréhension des réponses émotionnelles de leurs patients.
Ces étapes sont vraiment archétypiques de tout processus qui implique un détachement, un renoncement, donc elles méritent vraiment que chaque être humain s’interroge et médite dessus.
Elisabeth Kübler-Ross a accompagné vraiment beaucoup de monde au seuil de la mort durant sa carrière, pas loin de 20000 personnes selon ses dires (!), donc c’est vraiment un domaine qu’elle a eu l’occasion d’étudier en profondeur ! (c’est le moins que l’on puisse dire)
Elle n’a pas eu peur d’aller d’ailleurs sur la facette paranormales et ésotériques des phénomènes liés à la vie après la mort, même si cela lui a valu l’inimitié de ses pairs, mais simplement comme elle disait, car elle ne faisait que retranscrire ce que lui rapportaient ses patients.
Sa démarche scientifique était de partir empiriquement de l’expérience, même si celle ci est purement subjective, pour voir en quoi celle ci fait partie d’un processus plus global, et surtout ce que cela implique pour le patient, comment et en quoi cela peut l’aider ou non.
Elle croyait directement à la vie après la mort, “elle savait” que cela était, et soulignait en outre le réconfort spirituel important que cela pouvait apporter aux personnes mourantes en contribuant à atténuer leur peur de mourir.
Elle a un abord particulièrement plutonien de sa philosophie de vie, notamment un rapport à la souffrance et aux épreuves qui est très lié au processus alchimique de la Calcinatio plutonienne, empreinte à la fois d’une certaine fatalité et des forces de détachement et renoncement nécessaires, mais tout en dégageant une force également très christique sur la forme, empreinte d’énergie neptunienne, d’ouverture sur l’universel, de dévotion.
Thème natal d’Elisabeth Kübler-Ross
Elisabeth Kübler-Ross est née le 8 juillet 1926 à 22h45 à Zurich (Suisse).
Astrologiquement, on retrouve des forces plutoniennes vraiment très puissantes dans son stellium Cancer, marquant directement ses 2 luminaires ainsi que son noeud nord…
Pas étonnant, avec ce type de configuration, qu’elle ait cherché à développer les qualités plutoniennes et à les utiliser, le Cancer restant en outre un archétype très dévoué au soin (même très maternant, dans sa vie elle s’est aussi occupée de beaucoup d’enfants atteints du sida et en phase terminale).
C’est drôle ici, comme en interprétant ce simple stellium, on peut déjà comprendre énormément de sa vie et de sa destinée fondamentale, tant il a pu conditionner certainement beaucoup de choses.
Ne pas négliger vraiment la signature astrologique très importante que peuvent former certains facteurs sur la personnalité (en suivant la loi de Pareto, en interprétant ce simple stellium, on comprend presque 80% de l’ensemble).
Probablement que le mélange du Cancer et de l’Ascendant Poissons donnait à sa personnalité une douceur apparente qui tranchait énormément avec les épreuves majeures importantes qu’elle était capable de surmonter à l’intérieur d’elle, ou d’aider les autres à surmonter.
Les années 1963/64/65 ont probablement été très importantes dans sa vie, on voit alors que son Soleil progressé remontait à ce moment en conjonction à son Neptune natal, ce qui semble correspondre dans sa biographie, à l’amorce de la diffusion universelle de son savoir au monde (elle donne alors sa première conférence publique où elle dialoguera avec une leucémique sur le rapport à la mort, et pose probablement les premiers jalons de ses livres qui suivront, surtout de son premier livre “On Death and Dying” publié en 1969, traduit en français par “Les Derniers Instants de la vie“, qui lui fera atteindre sa renommée mondiale).
Il suffit de lire les titres de ses autres livres pour se faire une petite idée de tout le cheminement qu’elle a pu faire autour des processus plutoniens de deuil :
- Accueillir la mort : questions et réponses sur la mort et les mourants
- La mort, dernière étape de la croissance
- Avant de se dire au revoir
- Une lettre à un enfant devant la mort
- La Mort, porte de la vie
- Vivre avec la mort et les mourants
- La Mort et l’Enfant : souvenirs, lettres, témoignages
- La mort est un nouveau soleil
- La mort est une question vitale
- Mémoires de vie, Mémoires d’éternité : la mort n’existe pas
- Leçons de vie : Deux experts de la mort et des phases terminales nous révèlent les mystères de la vie
- Sur le chagrin et sur le deuil : trouver un sens à sa peine à travers les cinq étapes du deuil
C’est presque une caricature ici de dire que les forces plutoniennes sont bien reliées à la mort de différentes façons, et qu’elle a incarné cela jusqu’au bout des ongles tant cette question là a certainement occupé largement tout le sens de sa vie…
Ce n’est pas d’ailleurs un thème natal “simple” qu’elle avait, et elle a probablement parlé beaucoup au mieux de ce qu’elle vivait réellement en termes de souffrances et épreuves intérieures, mais elle avait des énergies importantes pour le sublimer et pour se galvaniser en conséquence.
Probablement que des forces saturniennes importantes l’ont aidé aussi en cela, du coté de son noeud sud et de Saturne Scorpion de maison 8 (l’archétype Cancer, dans toute sa sensibilité et sa douceur, devait lutter et émerger face à cela d’ailleurs).
Idem, son Mars bien dignifié en double domicile Bélier / Maison 1 a pu trancher énormément avec ses dominantes aquatiques et lui apporter une combativité réellement très importante ! (elle a dû se battre pour défendre des enfants atteint du sida à une époque où cette maladie était considérée comme une peste contagieuse par la population, avec toute la marginalité que cela pouvait supposer)
Bref, Elisabeth Kübler-Ross était probablement une personnalité hors du commun, et elle a prouvé des voies de sublimations importantes des forces plutoniennes…
Bonjour Virginie et Christophe,
Comme Christophe je pense qu’il ne faut pas penser avec sa peur ce que l’on ne connaît pas et qu’elle était tout à fait évoluer pour accepter de ne plus pouvoir se mouvoir et vivre ce nouveau pan de vie alors extrêmement intériorisée. Comme un pont plus long entre la vie et la mort sa quête de base. Souvent sur Terre les cadeaux apparents sont empoisonnés et les épreuves des vrais cadeaux à condition de les accepter. Il faut beaucoup plus avoir peur de se mouvoir à rien de profond perso je trouve.
Donc on peut dire que mourir à 78 ans dans un contexte de grandes difficultés de santé est un âge avancé (Saturne en 8) et que sans surprise sur le Soleil Lune et amas ce fut une vie sportive d’épreuves. Elle a sûrement pigé beaucoup d’autres choses sans possibilité peut être de transmettre (Jupiter en 12) …
Et je suis bien sûre que c’était de très belles choses que nous devrons découvrir par nous mêmes ^_^
Moi aussi pas inquiète du tout vu son niveau d’évolution elle a su profiter de ses 7 années hors normes à sa manière.
Merci et bon Dimanche comme dirait Christophe.
Oui, je crois aussi que la durée de la vie n’est pas “l’indicateur ultime” ! Cela ne préjuge pas de tout ce que l’on aura pu évoluer, donc à cet égard mieux vaut une vie plus “courte”, mais très évolutive…
Bonjour Christophe,
Que voici une découverte passionnante merci pour la transmission.
Je note son Jupiter en 12 sur son ascendant rendant joyeuse et habitée sa quête de compréhension de la vie et la mort et son Saturne en 8 (décédée à 78 ans est ce très vieux concernant la question de Saturne qui maintient la vie longtemps en 8 ? ) et ce même Saturne très très présent donc sur le Soleil et l’amas. (Bon c’est un Soleil Lune à la base 78 c’est peut être alors beaucoup tout est relatif) .
Je trouve les thèmes simples à lire des vies aux lignes droites et inversement quand même.
C’est Jupiter je trouve qui est le cœur de son thème en 12 (vie mort Dieu Joie) et de ses recherches en actes et reconnues en 1 avec Mars aussi (un prix à son nom lui est resté décerné en soins palliatifs).
Merci Christophe un peu à court de lectures qui me passionnent je pense que vous venez de solutionner mon mal chronique . ^_^
Excellente journée à vous et vos lecteurs.
Bonjour Chris99,
On ne peut pas juger de la durée de la vie sur cette seule position saturnienne…
Ne pas négliger le poids plutonien global chez elle…
Heureux en tous les cas de vous avoir fait découvrir cette personnalité 🙂
Quelle femme, quel parcours. Elle représente pour moi la force aquatique dans toute la splendeur. L’aide, la combativité “au service de”, l’universalité.
Oui votre remarque est juste et pertinente en parlant de “force aquatique” !
Souvent on relie l’Eau à des énergies plus “passives / réceptives”, mais elle peut aussi dégager certaines forces actives, comme ici… 😉
Merci pour ce bel article Christophe. J’ai beaucoup lu les écrits de cette dame incroyable. Et attristée par la fin de sa vie qui fut si douloureuse. De mémoire, je crois qu’elle est restée huit années paralysée et aphasique. Une sorte de “mort” tout en restant vivante. Peut être une autre facette de ce que révèle son thème astral ?
Oui au hasard de mes lectures, je suis tombé aussi sur beaucoup de référence de cette femme, elle a eu une vie pour le mois hors norme c’est sûr !
Certainement que sa fin fait aussi partie de ce qu’elle devait exprimer dans sa vie, de son thème…
Mais elle avait une foi importante, je pense que cela a certainement pu l’aider à sublimer et spiritualiser beaucoup de choses !