Dans la philosophie du yoga sont exposés différents “niyamas”, que l’on peut définir comme des règles d’éthiques personnelles qui sont là pour aider le pratiquant dans son chemin d’évolution personnelle, notamment à mieux passer les différentes épreuves de la vie.
Il y en a une que j’ai toujours trouvé particulièrement puissante, qui est de savoir pratiquer le Santosha, le contentement (ou la satisfaction).
Dans la pratique du yoga, Santosha nous invite à cultiver un état d’esprit permanent juste “d’acceptation de ce qui est”, et je trouve cela vraiment puissant dans notre société et période actuelle où au contraire on a plus tendance à appuyer sur nos frustrations et à nous donner sans cesse des nouveaux besoins à combler ! (dans une quête effrénée sans fin vers le consumérisme)
Santosha ne signifie pas pour autant l’indifférence ou la complaisance en acceptant tout et n’importe quoi, mais plutôt surtout une acceptation de la réalité actuelle telle qu’elle est, et dans les limites que l’on a à la faire changer.
Cela rappelle beaucoup la prière de la sérénité que l’on retrouve dans le stoïcisme : savoir accepter les choses que l’on ne peut pas changer, avoir le courage de changer ce que l’on peut faire évoluer, et la sagesse de savoir déterminer la différence entre les 2.
C’est réellement une philosophie de vie très puissante, car d’un coté on doit bien continuer à travailler à ses objectifs personnels et spirituels principaux (comme une quête, un but), mais de l’autre coté cela met les choses en perspectives plus fondamentales et transcendantes.
Ce “contentement” crée une sorte de “point mort”, qui nous dit d’arrêter de chercher toujours “plus, mieux, meilleur, différent”, pour savoir accepter juste ce qui est réellement dans la réalité, tel que c’est.
Il vient casser notre insatisfaction chronique et nos frustrations, pour nous dire simplement que le bonheur peut être juste dans notre instant présent, pour peu que l’on sache bien regarder.
Seulement, c’est toujours pareil, c’est souvent plus lorsque l’on perd les choses que l’on s’aperçoit du bonheur simple qu’on avait lorsqu’elles étaient présentes (meilleur exemple : la santé).
Ce contentement a forcément quelque chose d’hyper apaisant, et qui peut d’ailleurs nous aider énormément dans les différents processus de deuil que l’on peut traverser, et dans un processus alchimique comme celui de la Calcinatio dont il représente une forme de finalité (celle ci devant forcément déboucher sur une logique d’acceptation).
Pratiquer le Santosha est peut être ce qui peut rapprocher le plus de la foi véritable, puisqu’il y a une démarche similaire, d’acceptation et d’ouverture positive, d’invariabilité face aux épreuves, et c’est vraiment ce qui peut galvaniser une individualité…
On a strictement rien à perdre en tous les cas, en fin de sa journée, à se poser 5 minutes, à respirer et à pratiquer Santosha, à être reconnaissant juste pour son existence déjà, peut être aussi pourquoi pas tenir un “journal de gratitude” (qui peut se rapprocher d’ailleurs du journal intime astrologique), où chaque jour vous pourrez noter 3 choses que vous avez appréciées et pour lesquelles vous êtes heureux.
Ce peut être quelque chose de petit ou insignifiant, juste comme un moment agréable avec un ami, le sourire d’une personne, l’émerveillement sur les beautés de la nature, ou bien quelque chose de plus fondamental et structurel pour lequel vous voulez rendre grâce au Divin, comme par exemple retrouver la santé ou celle d’un proche, connaitre une belle réussite, une victoire, une reconnaissance des autres, etc.
Il faut d’ailleurs éviter à tout prix le plus grand tueur de Santosha : la comparaison !
C’est le plus grand moteur d’insatisfaction, proche de la jalousie, où l’on trouvera toujours “un autre” à envier et où l’on croira naïvement qu’il a eu “plus, mieux, meilleur, différent”…
Par exemple, si vous vous comparez à quelqu’un d’autre, un ami, une star, un influenceur quelconque des réseaux sociaux, rappelez-vous que ces personnes ont aussi leurs propres aspects frustrants dans leurs vies, que vous ne savez pas tout d’elles, de ce qu’elles pensent et vivent vraiment, et que vous avez donc probablement un regard complètement biaisé selon ce qu’elles auront bien voulu simplement vous montrer.
Mieux vaut du reste une petite progression qui vous soit réellement personnelle plutôt que des illusions sans réel intérêt perçues chez les autres.
Ainsi chaque jour peut être vu comme une source de gratitude pour peu qu’on sache le regarder…
Bonjour,
ne pratique pas Santosha qui veut, on dirait bien…….. L’impression qu’il faut déjà en être arrivé là!
Pour moi, la quête, le but, se serait déjà d’en arriver là. A l’acceptation de ce que sa vie est. (dans son habit le plus simple déjà!)
Cela permet du coup de mieux comprendre le processus de Calcinatio…. Ce serait donc travailler à rendre « ce qui est » acceptable, si je comprends bien….. Praticable à la Santosha?
(depuis le temps que j’y suis en Calcinatio je me demande toujours ce qui s’y brûle…… :))
Je comprends les grandes lignes de tout ce qui est dit et des fois j’y arrive par toutes petites touches…. C’est comme un début d’équilibre, mais le maintenir est difficile….
Car comment fait-on pour “cultiver un état d’esprit permanent juste “d’acceptation de ce qui est” quand son environnement proche pose problème et interfère dans sa propre vie.
Des fois il y a des déséquilibres causés par des personnes toxiques, ou disons pas marrantes, dans sa vie, alors comment gérer ces interactions qui vont déstabiliser son humeur, pourrir ses jours.
(Et qui n’a pas une relation qui lui cause du souci dans son entourage …… et dont on ne peut pas se défaire comme ça, juste par choix. Que ce soit au niveau travail, famille, etc….)
Il n’est pas facile de changer ça. Et là le contentement ne peut se faire. On vit avec. (tout ce lot d’énergumènes:))
Est-ce que pratiquer le Santosha c’est arriver à pouvoir gérer ça aussi un jour? Modifier, recréer sa vie jusqu’à ne plus être perturbé par aucune sources extérieures?
(désolée, j’ai peut-être un questionnement très terre à terre mais je n’en suis encore que là dans mon évolution pour l’instant……)
En tout cas je trouve cet article très apaisant et réconfortant. J’ai hâte d’y arriver. Je ne sais pas trop comment mais en tout cas j’y vais 🙂 Merci pour vos articles qui aident à grandir!
Bonjour,
C’est beaucoup plus simple et accessible que ce que l’on croit…
Il suffit d’être juste dans l’acceptation.
A mon sens, la question de l’environnement que vous évoquez est “un faux problème”.
Dans le sens que si votre environnement ne vous convient, faites tout pour en changer !
Il ne faut pas accepter tout et n’importe quoi de ses proches, au contraire même.
Il faut poser de saines limites, bien avertir l’autre que celles ci ne doivent pas être franchies, et si malgré cela la personne les franchit quand même, alors il faut remettre en cause sa proximité…
Que ce soit de la famille ou n’importe qui d’autre, cela ne change rien à l’affaire.
Personnellement, j’ai beaucoup “fait le vide” au niveau familial par exemple, et je ne m’en porte que mieux.
Dès que déjà on a l’impression “de devoir supporter l’autre”, il y a un très gros problème, car la vie est courte pour devoir supporter qui que ce soit en plus de nos propres problèmes à nous.
Donc vous avez peut être plus le choix que ce que vous pensez là aussi, il suffit déjà d’être dans l’acceptation de ce tri à faire…
Bon courage à vous en tous les cas.
Oui c’est une réponse claire et très positive aussi. Merci.
quand on n’a pas ce l’on aime, on aime ce que l’on a, aimait dire feu ma maman 😉
Votre maman avait une sagesse de yogini alors 🙂
Bonsoir,
c est plus que vrai. depuis un an an presque, je garde un petit journal creatif ou j evalue ce que j ai arrivé à faire chaque semaine, et ca marche, il y a pas de comparaison, jusqu une evolution de soi qu on peut voir clairement. ce n est pas la même chose, mais un peu dans une voie pareille.
merci, rallou
Bonjour,
Oui c’est une très bonne pratique, je vous encourage à la poursuivre 🙂
Bonjour Christophe,
Incroyable comme Noël crée une ambiance de recueillement de questionnements…
Oui on ne peut pas s’apprécier isolément il faut apprendre à apprécier aussi ce qui est autour pour s’apprécier et y’a toujours de quoi apprécier pour qui le veut vraiment.
Jusqu’aux épreuves difficultés ennemis (à distance) y’a toujours moyen d’apprendre à remercier, à dégager du positif (une fois les leçons du négatif retirées et appliquées).
Finalement les textes sacrés disent vrais : le chemin de croix avec sagesse mène à la résurrection (et ce déjà de son vivant) .
Alors on peut dire phrase de mon crû : c’est quand c’est fini que ça commence ne jamais abandonner (foi pas orgueil) 🙂
Très bon dimanche Christophe et merci pour ce beau site étoilé 🙂
Bonjour Chris99,
Oui les choses sont faciles au fond, suffit de comprendre la perfection du présent 🙂
Belle semaine
Bonjour
Oui on dit aussi que santosha est la joie sans cause pour souligner qu’elle ne dépend pas de conditions extérieures mais « trouve » sa manifestation dans l’intériorité de l’être elle ne peut être ni provoquée ni recherché intentionnellement. c’est une union du soi avec le tout ou la source de toutes manifestations ou avec notre vraie nature. Se contenter de se que l’on a et vivre dans l’instant présent en étant dans un état d’acceptation, de lâcher prise , d’amour et de compassion font « tomber » les obstacles à la réalisation de cette manifestation intérieure
Qu’elles sont les indicateurs astrologique qui prédispose à ce lâcher prise ?
Bonjour,
Merci pour ces différents compléments, ce que vous dites est très juste…
Ce sont aussi ces points qui rendent cette niyamas si puissante.
On peut lui donner des conditions favorables à son émergence, pour peu que l’on ait des bonnes dispositions naturelles pour.
Astrologiquement, ce sont beaucoup les forces transpersonnelles qui interviennent, surtout Neptune et Jupiter je dirais…