Dostoïevski, la mort en face

Fiodor Dostoïevski est un écrivain romancier russe du 19e siècle, peut être le plus connu, car son œuvre explore notamment beaucoup les profondeurs de la psychologie humaine et dans des thèmes qui sont très liés à la spiritualité, à la morale, à la liberté.

Pour être honnête, je ne connais pas encore outre mesure son oeuvre, mais il y a un épisode de sa vie qui a attiré ma curiosité et qui m’a donné envie de l’approfondir astrologiquement.

Étant jeune, il fréquentait un “cercle progressiste” qui avait des idées considérées comme d’opposition par rapport au pouvoir en place du tsar.

Plusieurs membres de ce cercle furent arrêtés pour “conspiration révolutionnaire” dans le courant de l’année 1849, et la condamnation à mort ne tarda pas à suivre…

Le 22 décembre 1849, Dostoïevski et plusieurs de ses camarades d’infortune sont emmenés par surprise sur la place Semyonovsky à Saint-Pétersbourg, où ils sont attachés à des poteaux en préparation de leur exécution immédiate par peloton d’exécution.

Cependant, au dernier moment juste avant la mise à mort, l’exécution est arrêtée et leur sentence est commuée en travaux forcés et déportation en Sibérie.

Cet épisode de sa vie, dans ce qu’il croyait être ses derniers instants, aura comme on peut l’imaginer une influence majeure très profonde sur lui et sur l’ensemble de son oeuvre.

Il n’en faut pas plus pour piquer ma curiosité astrologique… 🙂

Traduction astrologique de ce simulacre d’exécution

Dostoïevski est né le 11 novembre 1821 à 09h47 du matin à Moscou et est déjà pas mal marqué par les forces plutoniennes en natal.

En progressions secondaires, on ne trouve pas grand chose à se mettre sous la dent comme aspect exact pour le 22 décembre 1849, ce qui peut être assez logique compte tenu de la nature subite, rapide et surprise de ce genre d’évènements, et du fait que cette technique du ciel progressé représente une certaine latence.

Il y a bien la Lune progressée en maison 7 qui forme sesqui-carré à la Lune noire, et Vénus progressée, carré aussi à la Lune noire natale, mais cela reste “léger” comme aspects, surtout par rapport à la teneur de ce qui a été vécu…

Je pense que Dostoïevski a mis plusieurs années à intégrer psychologiquement ce qu’il a vécu, d’autant que la condamnation à mort ayant été transformée en déportation, il n’était pas sorti d’affaire pour autant après la tentative d’exécution.

C’est probablement à partir de l’année 1954, qu’il a commencé a formé cette intégration là, c’est ce que semblent bien indiquer ses progressions secondaires, qui sont plus nombreuses et importantes à ce moment là, et c’est l’année qui correspond selon sa biographie justement à sa libération !

Logiquement, les transits sont plus intéressants à analyser pour cette fin décembre 1849.

On retrouve des influences plutoniennes assez importantes et pas mal de facteurs d’Ombre impliqués (comme carré Lune noire / Chiron), ce qui reste assez normal…

On voit bien, Lune et Saturne sur Pluton natal, énergies de maison 1 carré Pluton natal, Mars rétrograde en maison 7, conjoint à la Lune progressée, et insister en carré à son Pluton natal, inversion des noeuds lunaires et transit du noeud nord insistant sur noeud sud et Mars natal de maison 8.

On voit surtout une grande influence directe autour du Sagittaire, de la maison 1, dans les phases rapides, son stellium natal vénusien avec Uranus / Neptune encadrant cette planète était notamment très sensibilisé (par les transits rapides, par le carré de Lune / Saturne).

On peut supposer qu’il a surmonter cette peur de la mort et cette épreuve avec une foi vraiment très profonde, qui l’a énormément galvanisé (s’en remettre à ce qui est plus grand que soi, on voit aussi le transit de Jupiter en maison 9).

Il décrira lui même à ce moment une grande intensité émotionnelle, entremêlée d’effroi et d’acceptation de sa fin imminente, puis comment cela lui a permis de prendre conscience de la valeur véritable de la vie, avec une grande gratitude pour la création.

Ce sentiment de gratitude envers la vie, même dans des circonstances extrêmement sombres, a apparemment beaucoup marqué toute son œuvre postérieure, et on le voit énormément condensé dans ce ciel du présent, entre les polarités plutoniennes d’un coté et les forces joviennes et transpersonnelles de l’autre.

Ce peut être paradoxal donc, pour un ciel de condamné à mort et à la déportation, mais il recèle beaucoup d’espoir et de spiritualité, comme si Dostoïevski s’évadait un peu de ce qu’il vivait et qu’il considérait que les choses réellement importantes étaient “ailleurs” que dans la mascarade qu’on lui fait subir…

En tous les cas, la leçon astrologique peut être aussi de ne jamais négliger les transits rapides dans la nature de facteur déclencheur qu’ils peuvent avoir !

Personnellement, cela me donne en tous les cas l’envie d’approfondir mieux l’oeuvre de Dostoïevski…