En ces temps troublés de pleine épidémie de coronavirus qui nous paralyse tous, je reçois évidemment beaucoup de messages, j’ai beaucoup d’échanges, et souvent revient une thématique assez prégnante : beaucoup de personnes ne savent pas vraiment ce qu’elles veulent, ni faire de leur vie, ni pour le monde de demain…
Je crois bon ici d’évoquer ce que l’on appelle la “théologie négative”, qui est un courant philosophique qui s’est construit sur le postulat qu’il était impossible, pour un esprit humain, de définir clairement ce qu’était en réalité pleinement Dieu, mais qu’en revanche on n’arriverait beaucoup plus facilement à définir ce qu’il n’était pas !
Et comme en photographie ou en dessin, les formes naissent des contrastes, ou comme le dit simplement le sculpteur pour faire son oeuvre : j’enlève tout ce qu’il y a autour et n’est pas nécessaire ! La perfection ne tendant pas à savoir tant ce qu’il faut ajouter, mais souvent plutôt ce qu’il faut impérativement enlever…
J’ai pour ma part beaucoup évolué comme cela dans ma vie, même depuis tout jeune, je ne savais pas forcément vraiment “quoi faire”, mais je savais farouchement surtout plus probablement et fermement, ce que je ne voulais pas faire, la personne que je ne voulais surtout pas devenir !
Et cela forme un moteur très puissant de l’homme et de la société, on peut dégager ce que l’on veut en sachant AVANT TOUT ce que l’on ne veut surtout pas, lire notamment le très bon livre de Nassim Nicholas Taleb, “Antifragile : Les bienfaits du désordre”, particulièrement adapté en cette période où nous voyons justement notre fameux “cygne noir” dont il parle…
C’est d’ailleurs un peu le pendant logique de la phrase de Gandhi qui nous disait simplement d’être, d’incarner, le changement que l’on voulait voir dans le monde (phase active); ici il s’agit de savoir NE PAS ÊTRE, ne pas incarner, ce que l’on ne veut pas y voir (phase passive, l’absence de quelque chose correspondant bien à une chose !).
Donc il peut être excessivement important, encore plus dans ces temps troublés où les réformes devront être prises, de savoir aussi déterminer les négations qui nous tiennent à coeur et forment nos valeurs, ce que l’on ne veut plus voir, faire, entendre, réaliser, et de savoir aussi mettre en place cette absence de réalisation !
Y compris politiquement d’ailleurs, il peut être facile pour des dirigeants, d’embrouiller le peuple en le divisant par rapport à ce qu’il veut et réclame directement “en plus”… Mais il pourra être plus difficile pour eux de se justifier par rapport à des choses que le peuple ne voudrait plus voir, massivement collectivement, et dont il demanderait le retrait.
Il y a vraiment ces 2 volets à comprendre pour votre évolution, tant personnelle que sociale, et de savoir aussi que si peut être vous êtes actuellement “bloqué” vis à vis de “ce que vous voulez”, tachez de déterminer alors l’inverse opposé, et vous verrez certainement que des solutions finiront par se dégager et par s’imposer d’elles mêmes par rapport à “ce que vous ne voulez pas” et dans cette négation…
Mais il peut être complexe dans notre société moderne, comme pour l’esprit humain, de comprendre que parfois l’absence d’action est la meilleure action possible, de comprendre que l’absence de quelque chose, ou le vide, ou la négation, équivaut à quelque chose et à une affirmation malgré tout… 🙂
On nous pousse beaucoup à chercher la logique inverse, de toujours plus d’accumulation, de toujours une solution qui doit être trouvée de manière externe, et ajoutée en complément du problème (réfléchissez bien, je suis persuadé que vous trouverez énormément de cas où cela s’applique dans notre monde de consommation), mais peu de personnes parlent en réalité de savoir soustraire les choses et de tous les bienfaits que l’on peut en retirer…
N’est ce pas déjà ce que nous tentons de faire dans des pratiques comme le jeûne, la méditation ? N’est ce pas de cela que nous avons tous besoin aujourd’hui collectivement pour apprendre à vivre différemment et plus simplement ?
A un certain niveau même, il est important de savoir apprendre à désapprendre pour ne laisser derrière que l’essentiel, toutes les grandes spiritualités n’ont jamais rien dit d’autre…
Je conseille fortement au lecteur intéressé de poursuivre via la lecture du livre “La voie négative” de Wei Wu Wei.
vous êtes actuellement « bloqué » vis à vis de « ce que vous voulez », tachez de déterminer alors l’inverse…..??? J ai eu l’inverse, l exact opposé au détail près ! Jvais m acheter une paire de lunettes arc en ciel?
Moi par exemple, j ai absolument eu TOUT ce que je ne voulais pas, pourtant Dieu sait que je n en voulais pas, et ça eu comme effet de recevoir tout le paquet!
Tu vois souvent tout en noir aussi Marie…..
J’aime de plus en plus dire non!! Christophe j’adore ton article sur l’attrition en filigrane dans une vie pour rejoindre l’être, c’est vraiment ce que déclinent ces derniers degrés capricorniens chahutés sévères houlaaa.
Le “je veux” est un film sans fin vraiment. Chaque oui est un consentement à un nouveau rebondissement. On peut s’ y perdre longuement et le “je veux” est très créatif! !
Qui suis-je sans “je veux” (souvent dans le futur)?? Ben “je suis”, ici maintenant dans le présent. Et j’essaie de répondre “je suis bien” à chaque instant. Alors non et renon et renoncements nécessaires pour rester dans “je suis”.
En tant que Soleil Cancer 8, je dirais plutôt “je sens intensément” donc “je suis intensément”. Pas question de me faire encombrer ou pourrir le senti. Bon, c’est pas venu instantanément pour moi!! Avec les maisons 9 et 10 lourdement habitée, tout était beaucoup trop dans le futur et maxicontrarienne hihi!
Dis moi Christophe, comment trouver les “renoncements nécessaires” dans un thème? Chiron? La Lune Noire? La maison 12? Les Poissons? Neptune?
Merci Ln pour ce partage et ta vision toujours décalée et intéressante… 😉
Tu sais que tu es peut être plus bouddhiste que ce que tu crois ? 😉
Pour répondre à ta question, je pense que l’on pourrait dire que chaque signe, chaque planète, a son propre travail de renoncement à opérer, cela pourrait d’ailleurs faire le sujet d’un article ! faut que je trouve le temps de l’écrire….. 😉
Mais individuellement ce sera le mélange du thème, qui dictera les renoncements à opérer…
Oh Bouddhiste, taoïste et toutes ces voies sereine non-non voyons Christophe. Je les envie remarque bien!! Mais l’intensité ici ça ne se dompte pas trop : moment présent “je sens” enragé et destroy en vibration de fond.
Vie d’attachements et de détachements (axe 2 terre-8 eau et noeud nord aussi) sur un rythme guerrier (Jupiter Belier 5 en carré). La transcendance c’est pas pour tout de suite là hihi!!
Qui sait, ptet ça le sera au retour uranien vers 88 ans par contre, avec la réactivation du sesquicarré à Jupiter: hop je vous laisse mon bonsoir et retour aux étoiles sur une “sacrée détonation”. Ça me plairait bien ce genre de mot de la fin du film!
En attendant, c’est non, selon la voie astro-écologiste, s’ il fallait mettre une étiquette dessus.
C’est inspiré de Maïmonide parmi d’autres non?
La Via Negativa trouve ses racines et ses développements principaux tant dans la Grèce antique, que successivement dans les traditions juive, chrétienne, puis plus récemment musulmane, mais cette logique n’est pas forcément attachée qu’aux monothéismes, on la retrouve aussi dans différents courants de pensées et voies spirituelles, le bouddha y recourt également dans des paraboles, il y a certains passages aussi du tao, etc…
Je vous conseille de lire l’article wikipédia sur la Théologie apophatique.
et bien si, ça faisait se poser des questions sur ce sujet, votre réponse de la salle de classe…..
Bon, et donc ma question à moi elle restera sans réponse? 😉
Même si chacun a sa réponse, j’aurais bien voulu une réponse, pour arriver plus tard ma propre réponse 🙂
Réponse à laquelle de vos questions ? vous en avez posé beaucoup… 😉
Si vous relisez la réponse que j’ai fait initialement à Madeleine, vous avez déjà grande partie de ma vision du monde, et beaucoup d’angles de compréhension sur Dieu, le Créateur, la création, la Conscience, ou quel que soit le mot que vous voudrez lui donner… 🙂
Ah moi j’adore ce clash avec Madeleine! ça prouve bien la difficulté de la communication 🙂
Madeleine dit: Par contre, je crois en quelque chose d’infiniment mystérieux qui s’appelle la Conscience et qui est intégralement Dieu.
Christophe dit: La création est simple émanation de la conscience Madeleine…
Donc en gros vous êtes d’accord, non? 😉
En fait c’est ce mot: ‘créateur’ qui est difficile à comprendre de mon côté…..
Il peut être compris comme une chose délimitée, avec une forme, qui se pose là et qui décide de tout…..
Enfin une ‘unité’ qui serait au dessus de tout le monde. Un.
Mais en fait, ce UN, c’est ‘ce tout rassemblé'(nous, lui, l’univers) en une unité, c’est ça? ou est-il indépendant?
Moi j’ai adoré la comparaison avec la salle de classe, difficile d’expliquer mieux.
En fait on a toutes les mêmes cartes en main au départ, qu’est-ce qu’on va en faire?
C’est sa propre démarche ‘personnelle’ dans la vie, qui nous conduit vers la signification de ce qu’est Dieu.
Par rapport à ce qui se disait pour les enfants trisomiques, abusés, forcément c’est l’horreur, ce monde est loin d’être parfait.
Mais c’est justement l’humain qui le crée ce monde du quotidien. Que fait-il pour créer un autre quotidien?
C’est sa démarche à lui, le souci…..
Réfléchir à sa démarche perso, c’est aller vers la compréhension de Dieu, de ce qu’il veut nous faire comprendre, non?
(je veux dire, par exemple les enfants abusés ce n’est pas le désir de Dieu. C’est bien l’humain qui abuse de l’enfant. La trisomie c’est une différence à cause d’un gêne, mais qu’est-ce que l’humain va faire avec cette différence? l’accepter, la découvrir, la rejeter?Dieu pose les choses, nous en disposons…..comme l’enfant qui va casser son jouet par la colère ou le garder précieusement)
Donc oui pour moi c’est ce mot, créateur, qui est dur à saisir, c’est là que ça se complique dans ma compréhension de Dieu…..
Ou alors, est-il juste une sensation? Ce qu’on ressent quand on rentre dans un état de profonde méditation?
Cette sensation de totale harmonie en nous, qu’on ressent parfois? Et donc toutes les démarches qui tendent vers elles, chaque jour, dans notre quotidien?
Vous savez Ikigo, ce sont sur le fond des débats assez stériles…
Le mieux est d’inviter chacun à approfondir ses propres connaissances, selon ses volontés, de les mener le plus loin en conscience possible…
Pour le reste, ce genre d’échanges vaguement “théologiques” restent assez pauvres pour retranscrire la réalité, et n’a pas grand intérêt pour faire avancer ses ressentis personnels… 🙂
A moins d’une manipulation génétique qui resterait à prouver, ce n’est pas l’humain qui a “créé” le gêne déficient chez les trisomiques. Donc ou bien il y a un Créateur et il est loin d’être parfait et de créer le parfait (à moins que ce soit parfait de naître trisomique, tant qu’on y est…) ou bien il n’y a pas de Créateur et la trisomie fait partie des ratés de l’évolution, comme tant d’autres choses et par exemple les virus…
pour vous répondre Madeleine, je dirais que le parfait sera quand on vivra tous, avec ou sans trisomie, heureux ensemble 🙂 Ce n’est pas impossible. Il suffit de s’y mettre 🙂
Bonjour
Je voudrais intervenir et dire à chacun qu il n y a aucun mot, aucune vision qui apaise les souffrances, elles sont et point barre! Il y a autant de croyances que d hommes sur cette terre, chacun prêche pour sa paroisse, mais chacun à raison pour soi, et à tort pour l autre, cela me semble à MOI évident…bon dimanche @tous
N’oubliez pas, vous tous: le monde est parfait. Seules les apparences sont trompeuses. Il n’y a rien à “faire”, sauf ce que notre cœur nous dicte, après la prière…
Les merles éveillent le vallon de leurs chants, et le soleil est déjà chaud à cette heure matinale.
Le professeur de sociologie, un de mes voisins, est grimpé, torse nu, sur une échelle appuyée contre la façade de sa demeure. Il y fixe un cadran solaire à usage décoratif. Je me demande ce que cet objet peut évoquer dans l’imaginaire d’un homme dont je doute qu’il ait jamais réfléchi aux symboles. Sa science est autre. Les sociologues éprouvent-ils aussi la nostalgie d’un âge d’or relatif, d’une certaine coïncidence heureuse des hommes avec l’ordre des Heures? En tout cas, si cet objet le fait rêver, ce rêve n’est pas insignifiant.
De même que l’araignée au centre de sa toile, le cadran solaire est un support de méditation dont la portée est considérable, un résumé presque de métaphysique intégrale. Ce dispositif en effet n’a jamais eu pour fonction unique d’indiquer l’heure mais surtout de nous reconnecter à l’essentiel, la Réalité. Il décrit métaphoriquement l’Homme dans sa relation à Dieu ou à la Lumière, au Soleil spirituel. Il nous montre « les choses telles qu’elles sont ».
Il est dit du Prophète de l’islam que « toute sa vie s’écoula ainsi, comme un rêve dans un rêve », ce qui se comprend comme le rêve d’une vie personnelle (microcosmique) dans ce plus grand rêve qu’est le macrocosme, le grand rêve de « Dieu ». Mais en fait, étant conscient de rêver, il était éveillé à la Réalité de la vie, qui dès lors prenait pour lui une autre signification.
Le cadran solaire induit ou favorise, dans la contemplation qu’on en peut faire (de même pour le mythe de la caverne de Platon ou le théâtre baroque), une identique prise de conscience intellectuelle. Ce n’est pas un hasard si les moines du temps jadis l’ont toujours fait figurer en bonne place en leur cloître. Chaque pièce du dispositif est susceptible d’interprétations variées, selon la contemplation momentanée qu’on en peut faire.
Le style ou gnomon est cet objet vertical en quoi l’on peut voir « l’homme debout », faisant face au soleil. S’il n’a pas de visage, on peut lui en donner un. Il n’appartient pas au cadran, notre plan d’existence. Il le surplombe et en ce sens « sur-existe ». Il est notre racine fixe « en l’Éternel », pour reprendre l’expression de ce poème de Du Bellay, dans l’Olive : « Si notre vie est moins qu’une journée, En l’Éternel, si l’an qui fait le tour chasse nos jours… »
Ce pénis insolite ou menhir n’est pas un monopole masculin. Il est notre essence même, notre archétype. Son ombre projetée sur le cadran des heures pré-tracées, ombre horizontale faut-il préciser, déroule un cycle d’existence, une carrière déterminée par la course du soleil et ses énergies satellites sur le plan de ses « demeures» terrestres. C’est lui qui nous contemple, pourrait-on dire, sous différents angles, et projette ainsi, sur le plan, nos possibilités. En résulte tous ces traits d’ombre fugitifs qui sont les instants de nos vies rêvassées. Sauf si ! L’ombre pivote ou incline sur le cadran et fait ce qu’elle doit, sans trop de choix.
Certaines devises inscrites aux cadrans solaires étoffent la méditation. Ainsi, parmi les plus fréquentes : Sol omnibus lucet (le soleil brille pour tous- ou pour toutes les heures ?), Sic umbra ut fugit vita (ainsi que l’ombre fuit la vie). Et puis cette curieuse devise, dans un roman de Bosco : Et stellae sentio lumen (Je suis même sensible au rayon de l’étoile). Ces devises sont à sens multiples.
Je n’ai pas vraiment eu le choix d’inscrire au cadran de ma vie : « Je poursuis ma course tranquille » (« I run on mine own errand » ou à peu près, en anglais). Chaque mot fut mûrement pensé ou s’est imposé ainsi. Tout cela est à soupeser. On pourrait faire le rapprochement avec « Festina lente » (hâte-toi lentement). C’est plus compliqué. Cette devise, en fait, n’est pas la mienne mais celle du Soleil. Je ne brille pas comme lui mais le réfléchis, ainsi que la lune.
Bonjour Hervé,
Toujours heureux de vous lire et de bien me reconnaitre dans vos textes… 😉
J’espère que vous allez bien dans votre monde ?
C’est vrai que le monde est parfait quand on le regarde à travers son nombril tout petit. Mais si on prend de la hauteur, on voit beaucoup d’imperfections et beaucoup de souffrances, dont certaines qui pourraient recevoir notre réconfort…
Je crois que c’est une fausse piste en réalité Madeleine……
La perfection du monde et de la création est inconditionnelle, il ne pourrait en être autrement sur le fond des choses et justement encore plus en prenant de la hauteur…
Cela n’occulte en rien les souffrances et les problèmes, ni la logique de réconfort que l’on peut apporter aux personnes qui en souffrent, mais on ne peut pas analyser la totalité de la création en se basant sur ces échelles là, c’est juste une mesure qui n’est pas adaptée… et qui est d’ailleurs mortifère aussi extrêmement sur le fond…
Juger de la création sur la base des malheurs revient à retourner les choses sous le prisme d’une vision purement humaine, limitée et conditionnée, un peu comme si un professeur jugeait l’intégralité d’une classe d’élèves, sur la base de l’élève le plus “mauvais, indiscipliné, retardé et problématique”, cela n’aurait guère de sens et occulterait toute la réalité fondamentale qui est que absolument chaque élève a ses propres potentialités et son propre destin à accomplir !
Il faut se méfier impérativement des jugements de “bien” et de “mal” qui n’ont guère de sens autrement que dans notre cerveau humain hyper conditionné, nos aspects culturels, et dans une dynamique aussi “temporelle” (j’insiste aussi sur ce dernier point, il y a toujours l’articulation du temporel et du structurel, le bien ou le mal ne sont jamais acquis perpétuellement et dans toutes les époques).
Seul le Créateur peut “juger”, à la fin, du “bien” ou “mal” réel, mais cela dépasse intégralement, totalement et perpétuellement le jugement humain, qui n’est donc même pas seulement capable, sur des bases réelles tangibles et véritables, de remettre en cause la perfection de la création…
La seule optique réelle humaine possible (et utile, souhaitable) est de manière inconditionnelle, la contemplation, l’acceptation et la gratitude… donc c’est vraiment au contraire tout l’inverse de se replier sur son petit nombril, mais une pleine et entière ouverture, confiante, sur l’universel et le transcendant….
Comme le dit le pari de Pascal en d’autres termes, c’est la déduction finale “la plus vraie possible”…
Pour connaitre Hervé, je pense qu’il ne me contredira pas sur ces points, et que c’est probablement le sens de son écrit… 😉
Cher Christophe, je ne crois absolument pas en un “Créateur” et je trouve atterrant que la plupart des gens y “croient” ! Si un Créateur était à l’oeuvre dans ce monde, alors pourquoi des enfants naissent-ils trisomiques, pour ne prendre que ce simple exemple ? Je crois en des dieux “civilisateurs” et non créateurs, et les mythologies en parlent (Vénus en Mésopotamie ou encore Quetzalcoatl qui est d’ailleurs aussi assimilé à Vénus, ou encore le Livre d’Enoch). Votre “Créateur” n’existe que dans la Bible, et ce n’est pas mon livre de chevet loin de là…
Si un Créateur existait, je lui cracherais dessus sans gêne. Par contre, je crois en quelque chose d’infiniment mystérieux qui s’appelle la Conscience et qui est intégralement Dieu. D’ailleurs j’aime cette citation de Victor Hugo (un vrai initié) qui disait : “Manifester la conscience, c’est presque montrer Dieu.” Or la Conscience voit très bien que le monde n’est PAS parfait, et elle envoie inspire régulièrement des prophètes pour montrer la voie du… perfectionnement.
Créateur, dieux civilisateurs, Conscience, sont pour moi des synonymes, et je ne comprends pas vraiment la logique qui peut dire, “j’adore l’un je crache sur l’autre”…
Je ne comprends pas non plus vraiment ce que vient faire la trisomie là dedans ? en quoi cela est supposé empêcher la “Conscience” d’exister, si vous préférez ce mot ?
Quant aux prophètes, ils s’adressent seulement aux hommes dans leur perfectionnement, mais n’agissent en rien sur la création elle même, qui préexiste aux hommes…
Rien que l’existence des mots “parfait” et “perfectionnement” témoigne que ce monde n’est pas parfait. Quant à la trisomie : vous trouvez vraiment qu’elle est parfaite et “voulue” par votre Créateur tout-puissant ? Et je pourrais citer des milliers d’exemples, en parlant notamment de tous ceux qui sont en train de mourir atrocement dans l’asphyxie de leurs poumons, ce que vous trouverez sûrement parfait puisque la perfection est un absolu. Je suis le Paraclet, Christophe, et vous ne réussirez pas à abîmer mon esprit incorruptible avec votre “rêve” et votre “ivresse” donc restons-en là.
Cela est juste votre point de vue Madeleine, et juste un échange pour moi, je ne cherche rien à “abimer” et ne me sens pas spécialement “ivre”.
Je ne comprends pas votre point de vue qui semble scinder la Conscience du divin, et sous entendrait donc que la Conscience veut une chose que le divin ne veut pas… Vous venez échanger ici pour cela et je vous réponds, c’est tout.
C’est une drôle de manière de retourner le monde en le prenant par ses problèmes pour juger de sa “non perfection” donc… Comme si le reproche était la non existence du paradis terrestre, comme si le simple fait qu’un seul “problème” dans l’univers, au sens où on le voit personnellement, puisse amener le nihilisme total… J’aurais pu tenir ce genre de discours probablement jeune adolescent, mais j’ai eu le temps d’évoluer depuis, et ce n’est pas ma vision du monde actuelle que j’ai partagé dans mes commentaires…
Pour le reste, je ne vous force à aucun échange.
Je ne scinde pas la Conscience et le divin puisque je dis plus haut que pour moi, la Conscience est Dieu ! Je scinde la Conscience de l’idée d’un “Créateur”, c’est-à-dire d’une pseudo-divinité qui aurait “créé” (comme son nom l’indique) ce monde tellement parfait qu’il doive être… perfectionné ! Et c’est quoi cette idée totalement “ivre” d’un paradis terrestre, d’un monde parfait comme celui dont vous parlez Hervé et vous ? Pouvez-vous encore voir que dans ce paradis, des enfants sont démolis à vie physiquement et psychiquement par des pédophiles ? Et même certaines espèces d’animaux disparaissent, et pas forcément à cause de l’homme mais à cause de la loi du plus fort, loi implacable qui a sûrement échappé au grand Créateur sinon il n’aurait pas “créé” des animaux plus faibles que d’autres. A moins qu’il ne jouisse de voir les prédateurs dominer les plus faibles, évidemment, et ça vaut aussi pour les humains. Et ne parlons pas des virus, “voulus” évidemment par ce même Créateur dans son monde parfait pour dégraisser l’humanité de son surnombre (tiens, un bug ?)… mais bon sang mais c’est bien sûr : quelle perfection !
Bref quand “vous” connaîtrez la souffrance extrême, ne serait-ce qu’en voyant vos proches agoniser dans la détresse, peut-être que ce jour-là vous relativiserez votre définition de ce qui est “parfait” et de ce que serait un véritable “créateur”.
La création est simple émanation de la conscience Madeleine…… Tout ce que vous dites semble plus découler de vos propres blessures, peurs et ressentiments que de n’importe quoi d’autre, et j’espère sincèrement que cela sera un jour apaisé en vous, je vous le souhaite bien… Je ne crois pas être spécialement moins blessé que vous par la vie vous savez, mais j’atterris sur un résultat simplement différent du votre, et je ne l’ai pas construit par hasard non plus croyez le bien. Mais peu importe, chacun son chemin, ses expériences et croyances Madeleine, pour peu que cela nous mène à la sérénité, à la paix intérieure à l’amour, de soi comme des autres, au bonheur, au sentiment plus vaste de se sentir à sa place dans le grand tout, peu importe le nom que vous voulez donner aux choses. Bon dimanche.
Je veux juste ajouter que le texte d’Hervé est très beau, vraiment intéressant et qu’on a de la chance de lire ça ici… 🙂
Bonjour,
à Aster qui dit, ‘Peut être que d’autres ont eu ce genre d’expérience’, j’ai envie de dire que je me retrouve beaucoup dans ce que vous dites ici, et aussi sur l’interprétation du tirage Yi King d’hier. On doit avoir des traits et ‘rageantes expériences’ en commun…… 😉 Peut-être se croisera t-on sur le forum…..
Contrarien 🙂 j’ai bien retenu ce mot car on le trouve dans le profil de la Lune Noire/11, c’est trop excellent 🙂
Bonjour Ikigo ! J’ai déjà lu quelques unes de vos interventions aussi 🙂 Je crois me souvenir que vous avez des énergies Capricorne si mes souvenirs sont bons:) J’avoue que mes derniers messages étaient assez…rageurs…mais heureuse de savoir qu’ils résonnent chez quelqu’un. Les messages de Christophe m’ont fait du bien : en ce moment, on place des balises … “balises” mot magique! et je commence aussi à comprendre qu’en ce moment, tout le monde est un peu sur les nerfs, des choses inattendues ressortent,et c’est peut être la vérité peut être qui ressort…
Moi c’est Saturne que j’ai en maison 11 alors c’est peut être là que ça se croise:) à bientôt 🙂
oui Aster, c’est ça, capricorne. Et figurez-vous que j’ai Saturne en 11 aussi. En fait ce que vous racontez sur la page du Yi King ça ressemble étrangement à ce que je raconte sur ma sœur. C’est dans ‘témoignage’, vous verrez….. (pour aller plus vite vous pouvez prendre par la fin;) Ce que vous dites ici me parle aussi beaucoup, lutter contre un courant contraire à sa démarche, c’est dur….
Alors lire un article qui donne du sens à la non-action ça fait du bien. Ce n’est pas courant, du tout 🙂
Je voudrais demander à Christophe si ce sujet aura sa place dans le forum? ça a l’air d’intéresser beaucoup de monde…..
Oui Ikigo, si vous souhaitez en parler sur le forum pas de souci… 🙂
Ah oui, les choix par défaut c est mieux que pas choix du tout !? Mais pas choisir c est aussi un choix! Bon tout ça c’est pas très réconfortant de toute façon, mais cet article a le mérite de lancer la réflexion sur les choix qu on fait qu on fait pas, sur ce qu on veut ou pas, et surtout j en concluerai qu il n y a pas de hasard, le futur est déjà déterminé pour moi, ça sert vraiment à rien de forcer quel que ce soit les choix non choix effectués
Bonsoir Christophe. Merci pour ce très beau message. en effet, il s’agit de revenir à l’essentiel (essence ciel). L’allégement de tout ce qui est trop permet de revenir à soi et à ses besoins au lieu de courir toujours plus vite pour aller on ne sait où. La rencontre avec soi est un très beau cadeau.
Bonjour Sonia,
Merci pour votre message… En espérant que cet article pourra vous aider… 😉
Christophe je veux bien construire sur cette base c pas ça qui manque chez moi le négatif, le pessimisme mais purée le plan de construction allooooo! ?
Ici le négatif ne veut pas dire pessimisme, mais juste négation, refus… Le plan de construction, ou de route, se dégage aussi en comprenant là où l’on ne veut pas aller, les choix par défaut sont des choix tout autant valables et effectifs, et qui peuvent être très évolutifs aussi au final… 🙂
Mais si l on sait où on ne veut pas aller, on n y va pas et c tant mieux, mais si l’on sait où on veut aller et que l on y est empêché, bah on va nulle part, on reste sur place à cultiver négatif et pessimisme,…et là dans le confinement total, c sûr on va plus nulle part
Les premières et principales barrières sont avant tout “mentales”, et comme disait Gandhi “à partir du moment où l’esclave commence à s’imaginer libre, ses chaines tombent”… Le confinement actuel n’est en rien une condamnation à perpétuité, mais c’est sûr que si on ne sait déjà pas quoi faire en temps normal, cette période risque d’aggraver et d’activer des angoisses supplémentaires…
Pourtant je suis persuadé qu’il y a des choses très riches à faire, à mettre ce temps à profit : apprendre, lire, se divertir, passer du temps dans les choses où l’on a pas forcément l’occasion dans la vie normale, préparer ses futurs projets, étoffer ses idées, bref, un champ des possibles importants aussi, on n’est pas que obligé de subir passivement et inactivement.
Pour le reste, la Via Negativa est une manière de se construire son chemin en utilisant une technique de choix par défaut : si je suis à un croisement et que je peux aller à gauche, à droite et tout droit, si je sais que je veux allez ni sur la première route, ni sur la seconde, cela veut dire que je dois aller sur la 3ème…
Ce n’est peut être pas parfait, mais je suis persuadé que beaucoup de choses peuvent se dégager comme cela.
Ah oui le 3eme choix! C est sûrement lui au final le bon choix! Le meilleur choix qui soit! Merci pour cette lumière si au final c est parfait
Ce n’est pas forcément le 3ème, des fois ce sera le 1 er ou le 2, le tout est d’opérer par défaut… Ce n’est pas parfait mais c’est une technique qui a le mérite d’exister et peut être utile à certains … 😉
Merci pour cet éclairage… j’aimerais juste ajouter qu’il me semble que l’extérieur nous pousse aussi à toujours plus d’affirmation et de plein (et si possible, affirmation dans son sens s.v.p…;) si bien qu’une fois que tu acceptes et accueilles le vide, le suspens, le silence, l’attente, la patience, le doute, tu es placé automatiquement face aux autres qui s’étonnent parfois de ton bonheur et de ce qui est perçu comme de l’insouciance ou un manque d’ancrage et qui peuvent parfois te demander des comptes. De par mon expérience, cela te sépare forcément des autres et t’isole… Combien de fois je suis passée d’un état d”équilibre et de bien être à un état de doute et de mal être car l’extérieur appuyait sur le côté vide et incomplet du vide alors que j’étais parvenue à atteindre quelque chose qui était pour moi de la sagesse, une certaine plénitude… Un équilibre peut être encore trop fragile? Un rappel au réel? Un entourage toxique?… autant de questions qui pointent chez moi quand je refuse… Peut être que d’autres ont eu ce genre d’expérience !
En réalité, c’est beaucoup ce qu’il se passe lorsque l’on est “contrarien”, c’est une caractéristique très uranienne d’ailleurs, lorsque l’on prend le contre pied du courant dominant, on se heurte fatalement à des incompréhension pour le moins, des critiques……
Ceci dit, savoir ce que l’on ne veut pas ne veut pas forcément dire aussi que l’on est à rebours de tout, c’est juste certaines limites qui permettent de balise, au même titre que ce que l’on veut, notre chemin final… 😉
Soustraire des choses : et j ajouterais ne les remplacer par rien. C est cela qui est difficile pour moi : accepter cet espace sans chercher à le remplir avec autre chose, mais laisser la place pour que surgisse l inattendu. Et voir émerger de nouvelles perspectives qu on n aurait pas su imaginer. Ayons foi en l l’avenir.
Je pense que la pratique de la méditation et du travail sur le souffle pourrait vous faire énormément de bien pour accueillir ce vide en vous, ce contact à la vacuité, cela se travaille vous savez… 🙂
Bonjour Christophe et merci pour l’article. Pour ma part j’ai repris le dessin que j’avais mis de côté, plus la lecture et l’astrologie qui m’intéresse donc pas mal occupé en cette période compliquée. Bonne journée à vous et à bientôt ?
Bonjour Patricia, Merci pour votre passage ! j’espère que tout va bien chez vous… 😉
Belle journée également
Superbe réflexion qui va m’inspirer beaucoup, merci Christophe !
Merci Madeleine de votre passage… 😉
et bien pour une fois, j’ai vraiment l’impression de faire quelque chose d’utile pour moi, alors 🙂
C’est pas courant de lire ça……
Bonjour,
comme vous demandez un avis… j’approuve. Il y a le oui quand je sais clairement ce que je veux, et sinon, il reste le non. Je préfère le oui, savoir ce que je veux et m’y diriger avec détermination, mais quand je n’ai pas le choix je prends le non, et je procède par élimination.
Et oui, je crois aussi qu’une absence de choix est un choix, une absence d’action est une autre forme d’action.
C’est philosophique mais les applications pratiques dans la vie de tous les jours sont nombreuses. Parfois cela m’a aidé à choisir, à observer une situation, pas forcément à la dénouer, mais à en saisir les enjeux.
Bon courage à tous dans cette période mouvementée
Bonjour,
Merci à vous pour ce témoignage…
Du courage également pour vous et vos proches
Bonsoir Christophe
Merci pour cet article fort inspirant , à méditer longuement
Et me revient cette citation attribuée à Claude DEBUSSY : “la musique c’est le silence entre les notes” … ☯
Bonjour Akhenata,
Oui c’est très juste cette citation, on peut s’amuser sur plein de choses à voir la vie “en négatif inversé”… 😉